MA MISSION CIVIQUE INTERNATIONALE ( BENIN-BRETAGNE) : ( IV ) Les fins, focus sur les étonnements, chocs et joies

MA MISSION CIVIQUE INTERNATIONALE ( BENIN-BRETAGNE) : ( IV ) Les fins, focus sur les étonnements, chocs et joies

FrancE France

Publié par GratienMehounou le  02.07.2024


Alors que les jours s'envolent et que la fin de ma mission approche, je tiens à vous faire part de certaines activités marquantes de ces derniers moments, avec une touche particulière sur des faits que vous auriez du mal à croire.

L’année scolaire tend vers sa fin, les interventions se raréfient de jour en jour, mais j’ai de plus en plus de nouveaux amis et de nouvelles belles expériences. Ces expériences enrichissent mon engagement à la citoyenneté internationale. Par exemple, j'ai suivi une formation civique et citoyenne sur la transition écologique alimentaire, réalisée sur des sites horticoles à Rennes, ainsi qu'une formation à la prévention et aux premiers secours (PSC1).

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Mes formations à la citoyenneté(auteur MEHOUNOU Gratien)

En outre, j’ai eu l’occasion d’apporter mon soutien aux enseignants pour accompagner les élèves de troisième à un concours axé sur l'innovation en milieu scolaire, où ils ont présenté leur innovation "DECHAUSS LAND", un outil permettant d’enlever facilement les bottes. D’autres innovations ont également été présentées. Ce qui m’a surpris, c’est que dès le primaire, les enfants sont déjà éduqués à l’entrepreneuriat et à la création d’idées innovantes.
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Au concours d'innovation(auteur MEHOUNOU Gratien)
Parmi les autres activités de la période, j’ai organisé des soirées dansantes au lycée et un repas béninois au restaurant du lycée, accompagné d'une ambiance musicale aux rythmes béninois. Ce fut une occasion pour moi de déguster du Atassi(riz au niébé) et d'autres plats africains en France, un contraste marqué par rapport à mes habitudes alimentaires, telles que la pâte de maïs (wɔ̃) aux légumes et d’autres plats fortement épicés, en comparaison avec des plats français comme la galette saucisse (spécialité bretonne) que j'apprécie également.

Les sorties pédagogiques et naturalistes (mémorial de Caen, écomusée, jardins, etc.) ont été fréquentes et enrichissantes. Ces moments se sont déroulés de manière fort agréable. Cependant, les faits les plus surprenants sont à venir.

Laissez-moi vous ramener au tout début de mon arrivée dans le pays. En voulant quitter l’aéroport en observant une foule pressée, une chose qui m’était étrangère mais rassurante car je devais respecter aussi les horaires de mon train donc j’étais également intérieurement pressé. Un événement étrange s'est produit lorsque, descendant des escaliers, un homme d'une trentaine d'années m'a demandé : "Es-tu un étudiant ? Pourrait-on aller prendre un café ?" J'ai poliment décliné, étant pressé. Cet épisode m’a donné une première impression très positive de ma nouvelle aventure, me faisant penser que je rencontrerais des gens très gentils, ce que je n’ai plus besoin de démontrer.
Ce qui m’a particulièrement marqué et semble inoubliable, ce sont mes premiers regards sur le paysage. Ce qui était étrange et inoubliable n'était pas seulement le paysage, mais aussi l'architecture des maisons, caractérisée par des formes similaires, et surtout les végétaux presque dépourvus de feuilles. Il a fallu attendre des mois pour voir une végétation très verdoyante.
Un autre choc est survenu un week-end lorsque j’ai décidé d’aller chez le coiffeur à proximité. À ma grande surprise, il m’a demandé si j’avais un rendez-vous. Un rendez-vous pour aller chez le coiffeur me semblait excessivement organisé. Pour un médecin ou un banquier, cela me semblait plus justifié. J’ai demandé à prendre rendez-vous, mais hélas, la première disponibilité était la semaine suivante, et il fallait une confirmation par email. Ainsi, la ponctualité et la planification étaient fortement de mise dans chaque activité.
Faire des achats faisait également partie des choses très organisées, avec des marchés animés suivant des horaires précis, nécessitant le paiement par carte ou par machine. Contrairement au Bénin, où il y a des vendeurs de nourriture ou de fruits à chaque coin de rue, ici il fallait forcément se rendre au supermarché ou au restaurant. De mes les mosquées et temples ne sont pas courants, ni les animaux en divagation, ce qui fait que s’attendre aux appels des musulmans ou aux chants de coq chaque matin est illusoire.
Saviez-vous que le français n'est pas la seule langue parlée ici ? D'autres langues locales existent et sont parfois utilisées dans les lieux publics, comme le breton en Bretagne, que l’on trouve inscrit sur les portes du lycée, témoignant de la richesse culturelle de la région. Une autre chose à laquelle je n’arrivais pas à m'habituer était le tutoiement quasi systématique et l’appellation de chacun par son prénom, ce qui me semblait un peu gênant, surtout lorsqu’il s’agissait de s’adresser aux autorités.

En bref, ces expériences m’ont permis de développer un sens accru du bien-être et du bien-vivre en découvrant des pratiques culturelles et professionnelles différentes. Elles ont amélioré mon bon sens relationnel, ma faculté d’intégration dans un nouvel environnement, ainsi que mon goût pour la pédagogie, la transmission et l’innovation. J’ai acquis de nouvelles compétences en relations interpersonnelles et en compréhension culturelle à travers des activités d’interactions variées.