Panama
Bonjour tout le monde !
Je m'appelle Héloïse et je suis actuellement en deuxième année de BTSA Gestion et Protection de la Nature au Pays-Basque. Ce blogagri vous présentera mon aventure d'un mois au Panama, dans la province de Panama, avec ses émerveillement, ses légendes et ses souvenirs. Je vous invite donc à la découverte de ce magnifique pays et de ma structure de stage : Le Parc Municipal de Summit.
Pourquoi partir au Panama ?
Le Panama, petit pays d'Amérique Centrale, je ne le connaissais pas avant de partir, mais je savais que ma destination serait hispanophone et porterait sur la biodiversité locale. Découvert sur Moveagri, le Panama, avec sa faune et sa flore incroyable, m'a de suite interpellé. Passionnée de voyage depuis de nombreuses années (en itinérance essentiellement), cette aventure représentait pour moi une bonne occasion de parcourir le monde et d'en apprendre un peu plus sur des espèces faunistiques et floristiques un peu plus étonnantes les unes que les autres.
Comme je le disais plus tôt, j'ai découvert ce pays grâce à Moveagri qui proposait des sujets de stage qui collaient plus ou moins avec la thématique GPN. Mais l'un deux me parait surréaliste à mes yeux : "Stage dans le parc botanique et zoologique de Summit". Immédiatement, je me renseigne sur cette thématique. Contact prit, CV et lettre de motivation rédigés, mail envoyé, plus qu'à croiser les doigts et attendre une réponse positive qui tardait à arriver.
Puis, tout est allé très vite, les mois passaient à une vitesse incroyable et la date du départ approchait. Enfin ce fameux mail, un soulagement. Mais les questions demeuraient nombreuses, où loger ? Quel compagnie d'avion choisir ? Acheter mon billet sur internet ou en agence ?
Heureusement pour moi, un week-end de préparation est mit en place tous les ans pour préparer les jeunes voyageurs, à partir à l'autre bout du monde. Le RJAL, fut pour moi, LE week-end qui m'a permit de prendre conscience de l'importance d'une préparation. 1 mois, ça ne paraît rien, mais si ça se passe mal, c'est interminable. C'est donc des réponses à toutes mes questions et le cœur léger que je suis rentrée chez moi.
Un avion quitte la piste !
Un réveil plus facile qu'un jour de cours, 4h du matin et je tourne déjà dans mon lit. Angoisse mais surtout impatience ! Il était difficile de s'imaginer le pays, son ambiance, son climat, même avec des heures et des heures de recherches, mais une fois le pied posait là-bas,c'était incroyable !
Déjà, nous avons pu avoir une surprise à notre arrivée car les 20 jeunes qui nous ont empêché de dormir durant toute la durée du vol étaient en fait des joueurs de "je ne sais" quel sport d'une équipe locale, qui vraisemblablement avait gagné une coupe. Ainsi, une grande fête avait été organisée dans l'aéroport pour leur arrivée avec une troupe de musicien. Nous avons donc été accueillis comme il se doit lors de notre arrivée à Panama City. Dans la foule, nous arrivons enfin à distinguer notre hôte venu nous chercher. Alors que l'air climatisé de l'aéroport nous faisait froid dans le dos, c'est une grosse bouffée d'air chaud que nous prenons en pleine figure en sortant de l'aéroport. Finit les pulls, les jeans et bienvenue aux débardeurs et aux shorts. Pour rejoindre notre logement, nous avons traversé la capitale de nuit et vous le savez aussi bien que moi, une grande ville éclairée est magnifique.
Lorsque nous sommes arrivées chez nous, nous sommes directement monté poser nos affaires et nous nous sommes jetées sur les fenêtres. Dehors, éclairés par les lampadaires, des bestioles ressemblant à des ragondins se promènent entre les maisons et des oiseaux de toutes les couleurs pavanent devant nous. Il nous tarde déjà que le jour se lève pour observer toute cette biodiversité de plus près.
Insertion dans la culture locale !
Nous prenons petit à petit nos marques et les lignes de bus n'ont plus de secrets pour nous. Il faut savoir qu'au Panama il n'y à pas d'horaires de bus, enfin si, mais approximatives. Il nous est donc arrivé d'attendre le bus plus de 30 minutes après l'heure prévue. De plus, nous étions un peu perplexe au début car les bus roulent ici les portes ouvertes et parfois sur la voie de gauche (quand la route est mauvaise, souvent quoi ..). Cependant, ils possèdent quelque chose de super : ils sont customisés au goût du conducteur et chaque bus possède son style de musique. Ainsi, lorsque tel ou tel bus arrivait, nous savions quel style de musique nous allions entendre, et notre préféré était celui d ela photo ci-dessous : Rose et avec du reggaeton.
La capitale, un petit Manhattan
Une visite (en plein jour) de la capitale de Panama s'impose : Panama city.
Cette ville est immense ! Tellement qu'en une journée nous n'en avons pas vu plus d'1/10.
Nous en avons aussi profité pour visiter le vieux Panama : El Casco Viejo, qui est totalement différente. On dirait clairement que cette partie de la ville est restée bloquée dans le temps. Là-bas, on trouve encore des marchés à ciels ouverts avec des stands de limonades tenus par des enfants. Aussi, nous avons assisté à un « foot de rue », avec une ambiance incroyable.
Un week-end pour sauvegarder les tortues
Dans quelle aventure déjantée nous lançons-nous ? 5 français et une panaméenne, partit pour 5h de route dans une petite voiture. Serrés à 4 à l'arrière, nous sentons nos bassins se fusionner entre eux. Puis une amende pour non respect des limitations de vitesse. Bon français que nous sommes, l'un de nous sur la banquette se jette par terre. Mais pas besoin, ici, peu importe que l'on soit 5 ou 7 dans une voiture tant qu'on y rentre. La ceinture ? Une futilité, pas sanctionnée non plus mais recommandée.
Enfin les pieds sur la plage de Mata Oscura, site protégé pour la conservation des tortues marines. Nous nous sommes proposés pour partager, durant 2 jours, le quotidien des rares personnes à protéger les tortues : La Fundacion Agua y Tierra.
Réveil à 4h pour aller prospecter la plage à la recherche de nids. Pas de chance, un seul nid découvert, déjà prédaté par les chiens. Il reste un oeuf, intact, mais non enfuis, condamné. Le responsable, Jacinto, nous explique alors que les Panaméens récupèrent les oeufs de tortues pour les manger, mais que le plus gros impact sur les populations sont les canidés. En effet, les chiens sont ici en liberté, presque abandonnés. Pour manger, ils prédatent alors les nids de tortues, ne laissant pratiquement aucune chance à la ponte.
Malgré tout, de magnifiques paysages se dévoilent sous nos yeux. La visite d'une mangrove ainsi que la baignade dans une cascade nous réconfortera un peu.
Une invitation pour bronzer sur les plages du Pacifique
C'est avec un étonnement joyeux que nous avons été invité par une vétérinaire du parc à passer une journée dans sa maison familiale sur la côte pacifique. Nous avons donc rencontré son mari (qui apprends le Français), ainsi que plusieurs membres de sa famille. Un accueil chaleureux, où nous avons pu goûter des plats traditionnel du Panama. Un échange sans frontière qui nous à profondément touché, nous avions l'impression d'être chez nous. Comme balade digestive, nous foulons le sable noir des plages du pacifique, nous ne nous baignerons pas, malgré un soleil brûlant, car les vagues sont trop dangereuses. Pas de plongeons à la plage ? C'est pas grave, il y a ici une piscine qui se dresse au dessus de l'océan, avec un panorama incroyable. Et nous, un verre à la main, pataugeant dans l'eau chlorée.
La rencontre avec une communauté indigène Emberà
Incroyable, je crois qu'il n'y a que ça à dire. Partager son repas dans une maison traditionnelle, écouter les légendes du chef de famille avec les enfants sur les genoux et avoir l'impression, pour une nuit, d'appartenir à cette communauté, c'était juste impensable. La générosité de cette communauté, c'est surement ce qui m'a le plus touché.
Cette expérience, au-delà d'une belle leçon de la vie, a été extrêmement riche et humaine.
« Ce sont ceux qui ont le moins, qui donnent le plus »
El Summit parque !
Enfin, surement le plus enrichissant de notre mois au Panama : le travail dans le parc de Summit.
Malgré un départ difficile, sans vraiment de sujet de stage, ni même de maître de stage, nous avons prit les choses en main. Nous avons décidé au bout de quelques jours de définir nous même le sujet de notre stage : "Comment améliorer les cages des animaux du parc afin de recréer des espaces naturels et rassurant pour ces derniers ?". De suite, un employé du parc, très impliqué dans la cause animale, décide de s'occuper de nous. Daves, notre nouveau maître de stage va nous permettre de réaliser des choses incroyables et d'aller au contact de la faune uniquement présente au Panama. Des moments inoubliables où nous avons pu nourrir les pumas ou les jaguars. Des câlins fait aux fourmilliers, les jeux réalisés avec les singes, etc .. Et l'aboutissement d'une partie de notre sujet de stage : l'amélioration de la cage des Monos titi avec un environnement favorable à leur bon développement. Une grande satisfaction lorsqu'on voit de quoi on est partit et où ça en est aujourd'hui et un grand bonheur de les voir galoper, sauter de branches en branches et décortiquer les plantes récemment disposées dans leur cage.
De même, nous avons pu apprendre un grand nombre de choses sur la flore du Panama, avec toutes les histoires et les traditions associés à chaque espèce. Chose que je ne développerais pas ici, car ce blog ressemblerait à un bouquin d'Harry Potter au nombre de pages qu'il comporterait.
En clair, notre stage s'est orienté selon notre envie mais à été largement poussé par Daves, notre maître de stage. De nombreux fou-rires peuvent être associés à nos heures de travail. Toujours dans la bonne humeur, un pincement au cœur de quitter toutes ces personnes qui nous ont fait confiance et qui ont cru en notre projet.
Panamà, ¡ Qué chevere !
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