Bonjour à tous, je m’appelle Alexandre et j’ai 19 ans. Je suis actuellement étudiant à Châteauroux (Indre, 36) dans le lycée agricole Naturapolis dans lequel j’effectue un BTS APV (Agronomie Production Végétales). Dans le cadre de ma formation, j’ai eu l’opportunité d’effectuer un stage à l’étranger de 4 semaines afin de découvrir les pratiques agricoles et culturelles d’un pays. Je me suis rendu dans le Sud de l’Espagne en Andalousie dans le village de Benamocarra à 1h de Malaga. J’ai choisi cette destination car j’ai de la famille sur place qui m’a aidé afin de trouver une exploitation agricole. J’ai donc été mis en contact avec un agriculteur produisant des mangues, avocats et raisins secs.
Pour me rendre sur mon lieu de stage, j’ai emprunté différents transports car en voiture tout seul le trajet dure 16h pour 1600 kilomètres, un peu long tout de même. Premièrement, je me suis rendu à une station de bus de Clermont-Ferrand le samedi matin afin d’arriver à l’aéroport de Lyon sur les midi (environ 3h). J’ai donc ensuite pris l’avion en direction de Malaga autour des 15h et après 2h de vol je suis finalement arrivé à destination. Enfin, mes grands parents sont venus me récupérer.
Une fois arrivé j’ai été surpris par la sécheresse malgré le fait d’avoir été prévenu. En effet il n’y avait presque pas de verdure en regardant le paysage et les montagnes, tout était sec !
J’étais dans une comarque (région) appelée Axarquia de la province de Malaga. Pour la situer, il s’agit des 45km de côte entre Malaga et Nerja, bordé par la Méditerranée au sud et les montagnes au nord. C‘est la partie orientale de la Costa del Sol. Elle bénéficie d’un climat subtropical et donc des températures agréables toute l’année, des étés chauds, des hivers doux et peu ou pas de précipitations. Sa population et d’environ 125 000 habitants dont 40 000 à l’intérieur des terres. Ici le village d'Iznate de près de 1000 habitants.
En ce qui concerne le logement, mes grands parents possédant une maison sur place, j’ai pu dormir chez eux. La maison étant vieille et exposée au soleil, il fait très chaud à l’intérieur et la maison déjà mal isolée ne possède pas de climatisation pour se rafraichir. Ainsi les nuits sont compliqués et je ne peux pas dormir sans faire tourner un ventilateur. Les horaires des repas sont légèrement différents qu’en France, je mange le matin sur les 7h30. En revanche le repas du midi est décalé à 14h puis le soir autour de 21h. Voici la maison des mes grands-parents où j'ai logé.
Mon maître de stage habitant au village d’à côté (à 5 minutes), ce dernier très gentil a pu venir me chercher et me ramener tous les jours.
8 août : Découverte de l’exploitation
L’exploitation est groupée d’un bloc de 2,6 hectares comprenant 0,8 ha d’avocats, 1,5 ha de mangues, 0,2 ha de raisins et 1400 m² de serre.
L’exploitation ne possède aucune machine agricole tels que des tracteurs mais un système d’irrigation par goutte à goutte avec une réserve d’eau alimentée par 3 puits.
La plantation des arbres, l’entretien et la récolte des fruits se réalise de façon manuelle.
Comme évoqué précédemment, les terrains sont très secs et caillouteux ; en revanche le prix de ces derniers m’a fortement surpris. En effet 1ha de terrain non cultivé, non équipé vaut entre 20 000€ et 30 000€ et 1ha de terrain cultivé avec des plantations et le système d’irrigation coûte entre 50 000€ et 60 000€. Ces chiffres nous paraissent énorme mais au vu de la taille des exploitations comparé à la France, on comprend qu’en Andalousie avec ces productions, on peut vivre avec peu de surface.
Pour mon premier jour, Antonio est venu me chercher vers les 8 heures et m’a amené jusqu’à son exploitation en passant par un chemin. Il m’a alors dit que ce sentier était à la base une rivière mais étant donné qu’il ne pleut pas celle-ci est sèche pratiquement toute l’année. Une fois arrivé à l’exploitation, j’ai pu constater qu’il n’y avait qu’un petit bâtiment ressemblant à une cabane avec dedans des outils de travail ici présente sur la gauche de l’image, un petit atelier et une armoire de produits phytosanitaires et la serre.
Par la suite, nous avons fait le tour des champs j’ai pu ainsi voir les arbres d’avocats et de mangues. Nous sommes restés vers les avocats où Antonio a coupé des branches nuisibles à la production.
J’ai pu lui poser quelques questions afin d’en connaître un peu plus sur cette production. Il m’a expliqué qu’après leur implantation, les arbres commencent à donner des fruits commercialisables au bout de 3 ou 4 ans. Les avocatiers peuvent être gardés jusqu’à 30 à 40 ans à condition qu’ils soient bien entretenues (taillage et arrosage régulier). Durant la floraison des arbres (date), des ruches sont présentent toute l’année sur l’exploitation afin de polliniser toutes les fleurs des arbres (mangues, avocats).
En observant ces arbres nous avons pu voir qu’il y avait très peu d’avocats et Antonio m’a expliqué que cela était en partie du à la sécheresse mais aussi au fait que la production de l’année précédente était importante et donc les arbres après une année avec une forte charge en fruits, l’année suivante, ces derniers produisent moins et se régénèrent en quelques sortes.
Antonio m’a dit que la récolte des avocats a lieu durant l’hiver soit à partir de janvier et jusqu’à avril pour les derniers fruits. Des saisonniers sont donc embauchés pour la récolte et les avocats sont livrés à une coopérative agricole, je vous en parlerai plus tard.
9 août :
Pour cette deuxième journée, nous avons mis l’eau pour les mangues et ainsi j’ai pu poser quelques questions sur cette culture. Comme pour les avocats, les manguiers produisent après 3 ou 4 ans d’implantation. La récolte a lieu d’août à octobre (voir décembre pour les variétés les plus tardives), des saisonniers sont également embauchés pour la récolte.
Les mangues ont besoin d’eau l’été avant la récolte, 1h d’arrosage par semaine suffit pour ces fruits tropicaux. Cela représente environ 16L d’eau par arbre par semaine (dépend du débit et système d’arrosage). Pour les producteurs travaillant avec la coopérative (Trops pour la plupart), l’objectif est de vendre les mangues au premier prix. Pour cela les fruits doivent respecter certains critères comme le calibre (de 350 à 700g), un aspect visuel intact car certains fruits peuvent présenter des tâches blanches du à un insecte nuisible, la cochenille visible sur cette image. Des traitements existent pour lutter contre ce ravageur et des rattrapages sont possibles avec un traitement biologique car le traitement conventionnel à un DAR (délai avant récolte) de plus de 40 jours, il ne peut donc pas être effectué trop tard.
Ici une mangue affectée par ce ravageur, observation d'une tâche blanche.
Les mangues endommagées par cet insecte ou possédant un calibre non conforme sont vendus à la coopérative à un second prix moins attrayant pour le producteur.
La commercialisation des mangues est variable, allant de 0,50€ le kilo lorsqu’il y en a de trop sur le marché (dans le pire des cas) et jusqu’à plus de 2€ le kilo lorsque la demande est forte. En moyenne les prix restent autour des 1,20€ ou 1,50€ le kilo.
La coopérative Trops de Malaga est la première productrice de mangues de l’Union Européenne, leader en Espagne avec 50 % de la production de mangues du pays et 40 % des avocats. Certains producteurs travaillent indépendamment de la coopérative et vendent à d’autres commerce donc les critères sont différents et parfois allégés et les prix différents aussi. La variété la plus produite en Espagne est la variété Osteen à hauteur de 50% de la production. On peut la voir sur cette photo avec une couleur rouge.
Les variétés Keitt et Kent se développent également et sont plus tardives comme sur cette image avec une couelur plus verte. La récolte à lieu jusqu’à fin novembre, début décembre.
Les mangues et avocats d’Antonio sont en contrat avec la coopérative Trops située dans la ville de Velez Malaga. Ces fruits sont destinés à l‘exportation pour 90 % et surtout des pays de l’Union Européenne comme la France, le Portugal ou l’Allemagne cela permet ainsi limiter l’importation des mangues du Brésil pour ces pays.
10 août :
Ce matin nous avons fait une petite récolte des fruits que produisent les cactus car il y en a plusieurs présents sur l’exploitation. Il s’agit des figues de barbaries. Un conseil, ne surtout pas les récolter à main nu afin d’éviter d’avoir des épines de partout ! Pour se faire nous avons utilisé des outils fait maison, un premier ressemblant à un ciseau et un deuxième étant une branche de canne à sucre taillée en bout pour attraper les fruits les plus lointain.
Nous avons ramassé 2 sots plein puis nous avons écarté les figues sur le sol et avec des grandes herbes nous les avons frotté afin d’enlever un maximum d’épines.
Ensuite, nous les avons lavé avec un jet d’eau sans les toucher. Enfin nous les avons mis dans des cagettes pour notre consommation personnelle. Voici à quoi ressembent les fruits une fois pelées.
Pour finir la journée nous avons ramassé quelques raisins à peine mûres également pour nous.
11 août :
Aujourd’hui nous avons mis l’eau pour une partie des mangues durant 30 minutes et nous avons nettoyés quelques allées qui avaient de nombreuses adventices.
Ensuite sur les 10 heures Antonio m’a amené voir les serres d’une personne de sa famille qui possède une exploitation à 10 minutes dans le but de découvrir la culture du melon de semences car il s’agissait de la période de la récolte. Une fois arrivé 2 personnes étaient en train de récupérer les semences (ou les graines) de melon. Nous avons travaillé avec eux jusqu’à 14h.
Le travail était organisé de la sorte : une remorque était pleine de melons qui venaient d’être ramasser de la serre, une autre servait pour jeter les melons une fois les semences enlevées, une table était posée entre les deux remorques, une personne s’occupait de couper les melons en deux et les 3 autres de retirer et mettre les graines dans des paniers.
J'ai également pu observer la serre et les melons étaient suspendus à des fils (comme les tomates).
Les trois quarts de la serre contenait les variétés femelles de melon et le quart restant les mâles qui étaient déjà enlevées.
La femme de l’exploitant m’a expliqué que la pollinisation était réalisée à la main c’est à dire que la fleur mâle contenant le pollen était récupéré afin de la mettre en contact avec une fleur femelle ainsi le pistil de la femelle était imprégné du pollen mâle.
Les contrats de melon de semences sont réalisés en collaboration avec l’entreprise HM Clause filiale de Limagrain.
12 août :
Pour ce dernier jour de la semaine, le soleil était caché derrière les nuages jusqu’à les 11h ce qui nous a permis d’enlever un maximum de mauvaises herbes autour des manguiers et dans les allées. En effet, certaines herbes poussent au niveau de l’arrosage du goutte à goutte il faut donc s’en débarrasser pour que l’eau utilisée soit absorbée au maximum par l’arbre.
La météo a été globalement la même tous les jours, c’est à dire chaud toute la journée ! Avec un peu plus de frais le matin de bonne heure et agréable jusqu’à 10h.
Le week-end était calme, je me suis reposé. Je suis allé voir un match de foot le samedi soir. Le dimanche matin je suis allé mangé des churros avec mes grands parents. L’après midi je suis allé à la piscine.
15 août :
Pour cette deuxième semaine, nous avons continué l’arrosage obligatoire notamment des avocatiers qui nécessitent beaucoup d’eau avec leur taille plus impressionnante que les manguiers. Il faudrait les arroser presque tous les jours pour ne pas qu’ils ne sèchent. Etant donné la situation actuelle, aucune précipitation, des réserves d’eau qui se vident, l’eau doit être optimisée et son usage calculé afin de ne pas manquer pour la campagne. Les avocatiers sont donc arrosés un jour sur deux et les manguiers une fois par semaine suffisent voire un peu plus si besoin car la récolte approche il faut donc sécurisé la production. Nous avons taillé quelques avocatiers (branches sèches et indésirables).
Puis nous avons suivi toute une ligne de caoutchouc pour l’arrosage de mangues car il n’y avait seulement une sortie d’eau au lieu de deux. Il a donc fallu percé le tube pour rajouter une sortie d’eau.
Enfin nous avons nettoyé quelques arbres autour des troncs.
16 août :
Ce mardi nous avons mis en route l’eau pour une partie des mangues (celles arrosés mardi dernier). Nous avons continué d’enlever des mauvaises herbes pendant 2 heures autour des arbres car il y en avait beaucoup.
Ensuite, sur les 10 heures nous sommes allés rejoindre le neveu d’Antonio qui manquait de main d’oeuvre pour la récolte des melons de semences. Cette fois nous étions plus nombreux que la dernière fois car il y avait cinq personnes travaillant déjà plus nous deux. En contrat de semences les agriculteurs ont des obligations et la récolte doit être fini jeudi et il reste encore beaucoup de melon dans la serre. Sur la photo , je suis avec Antonio et sa belle-sœur.
17 août :
Aujourd’hui, il s’agissait de ma première journée de vendange. Nous avons attaqué plus tôt la journée sur les 6h30 pour être à la fraîche le plus longtemps possible. Il s’agissait d’une parcelle appartenant à une personne de la famille d’Antonio. Nous étions 6 dont 5 qui s’occupaient de couper les grappes de raisins pour les mettre dans des cagettes apportées au champ et un qui transportait les cagettes pleines du champ à la voiture à l’aide d’une machine avec un caisson.
Il faut ramasser toutes les grappes mures et laisser les petites et trop vertes car elles ne sont pas assez mûres, elles sécheront males et ne donneront rien. Les vignes ont souffert du manque d’eau donc la productivité n’a pas été conséquente.
Les raisins sont ensuite acheminés avec les voitures vers le lieu où ils sont séchés appelé « pasero » pour réalisé ce qu’on appelle « la pasa », autrement dit le raisin sec. Les raisins sont disposés dans le même sens puis il faut les retourner quelques jours après lorsqu’ils sont murs (couleur spéciale). Une fois mures, les grappes sont récupérés et les raisins coupés un par un pour terminer leur maturation.
18 août :
Aujourd’hui nous avons continué à aider le neveu d’Antonio qui avait besoin de main d’oeuvre car il devait finir de livrer toutes les graines de melons avant 15h. Nous étions 7 pour sortir les semences des melons.
Au bout de 5 heures, le travail était pratiquement fini. Eloy, le neveu d’Antonio m’a proposé de l’accompagner pour apporter les semences jusqu’à l’entreprise HM Clause à 10 minutes. Je suis donc allé avec lui et j’ai ainsi pu voir quelques machines qui s’occupent de nettoyer et trier les graines de melon. En effet les semences arrivent avec du jus et de la pulpe et doivent ressortir propre. Egalement certaines graines sont vides, cassées, impropre à la distribution, elles sont mises à part et jetées.
Au final, sur des centaines de melons ouverts, il ne reste que peu de kilogrammes de semences. Malheureusement les machines n’étaient pas en fonctionnement car c’était l’heure de fermer et je n’ai pas pu prendre de photo.
19 août :
Pour ce dernier jour de la deuxième semaine, nous étions de retour à l’exploitation. Il a fallu mettre l’arrosage pour les avocats. Puis nous avons éliminé d’autres adventices, le travail avance peu à peu pour que tout soit opérationnel pour la récolte.
Nous avons également mis de l’engrais pour le grossissement et la maturation des mangues. Cet engrais est utilisé à partir du moment où les fruits sont plus gros soit environ 1 ou 2 mois avant la récolte. Ici l’incorporateur pour l’engrais utilisé avec le système d’irrigation.
De juillet à août les mangues reçoivent cet engrais une fois par semaine ce qui les rend plus vigoureuse et avec une meilleure couleur, évidemment à condition qu’elles soient alimentées en eau.
Cet engrais est distribué à travers l’arrosage au goutte à goutte, il s’agit d’un engrais liquide mélangé à l’eau, l’incorporation est relativement facile.
Enfin nous avons récolté environ une cinquantaine de figues de barbaries.
Le week-end était formidable, nous avons rejoins une sœur à ma grand-mère dans son appartement à Torre del Mar (à 10 minutes), pour passer le week-end chez elle.
Le samedi matin nous avons pris le petit-déjeuner dans un bar et j’ai mangé un sandwich avec de l’huile d’olive, du jambon sec et des tomates car il s’agit d’une forme de petit déjeuner habituel, traditionnel en Espagne. Pour ma part c’était bon mais je préfère mes habitudes.
A midi, nous avons mangé fritures de fruits de mer dans un bar de plage (poulpes, anchois, sardines, calamars), je me suis régalé !
Le soir nous sommes allé nous promener au bord de la mer puis nous avons regardé un spectacle de flamenco. C’était vraiment très beau à voir et drôle car il y avait aussi des petits enfants.
Le dimanche nous avons pris le petit-déjeuner avec des churros et un chocolat chaud. J’ai adoré !
Pour le repas du midi, la soeur de ma grand-mère nous a cuisiné une paëlla de luxe !
Je suis ensuite allé à la piscine du lotissement.
22 août :
Pour ce début de 3e semaine, j’ai du me lever plus tôt pour aller vendanger avec le beau-fils d’Antonio. Même opération que la précédente vendange, ciseau pour couper les grappes et les mettre dans des cagettes. Ce jour là nous n’avions pas de machine à disposition pour amener les cagettes, il a donc fallu les porter à travers le champ jusqu’au chemin. J’ai glissé à plusieurs reprises mais j’ai fais attention, je ne me suis pas fait mal.
C’est un travail assez physique car on est toujours baissé avec souvent une mauvaise posture.
Une fois la récolte au champ terminée, il a fallu étendre les raisins dans un « pasero » pour les faire sécher.
Lorsque la météo annonce de la pluie (ce n’est pas le cas cette année) une bâche plastique est dépliée pour protéger les raisins.
Ces raisins doivent être retournés après plusieurs jours de séchage (séchage à vu d’oeil, couleur foncée) afin que les raisins aient une bonne homogénéité de séchage.
23 août :
Aujourd’hui Antonio a mis un insecticide sur les mangues pour lutter contre l’insecte appelé « la cochenille » car il s’avère que les mangues sont affectées par ce dernier. Il a donc enfilé une combinaison de protection et un masque.
Il s'agit d'un petit pulvérisateur attelé à la voiture avec un rouleau de tuyau à dérouler.
Une fois cette tâche fini, autour des 10h, nous avons vendangé pour son beau-fils, comme hier une parcelle collé à la sienne. Les vignes étaient petites et peu nombreuses, il s’agit d’une de ses pires années de récolte nous disait le beau-fils. Ceci est principalement dû au manque d’eau car les vignes n’ont normalement pas besoin d’irrigation mais étant donné qu’il n’a presque pas plu de l’année, et à la sécheresse car les grosses vagues de chaleurs sont arrivées plus tôt que prévu en mai notamment.
Il faisait très chaud nous avons arrêtés à 13h.
24 août :
Ce merdredi, nous avons ramassé des figues de barbaries (il en reste désormais peu sur le cactus).
Ensuite, nous avons ramassé 4 cagettes de raisins sur des vignes qu'Antonio garde pour distribuer à ses proches.
Puis nous avons continué à enlever des herbes autour de plusieurs manguiers.
Enfin, nous avons fertilisé les mangues comme la semaine dernière au travers du réseau goutte à goutte.
Depuis le champ, on peut voir en face sur une parcelle voisines de nombreux arbres d'avocats coupés car l'agriculteur n'a plus assez d'eau pour continuer à nourrir ses avocatiers.
25 août :
Ce matin nous avons récolté des amandes. En effet avant les cultures tropicales telles que les mangues et avocats, les champs étaient essentiellement constitué de vignes, d’oliviers et d’amandiers. Ces arbres ne nécessitaient pas d’irrigation. Aujourd’hui il y a encore quelques parcelles d’amandiers mais les agriculteurs abandonnent car les prix sont moins rémunérateurs (1€ le kilogramme livré avec la coque).
Les amandiers sont des arbres qui deviennent assez gros (comme les avocatiers et oliviers). Photo d'un amandier.
Le fruit récolté possède une première coque qu’il faut enlever, puis une deuxième plus dure pour récupérer l’amande.
Sur cette photo on peut voir la première carapace du fruit qui s'enlève.
Sur cette image, on peut voir les amandes tombées au sol après avoir tapé dans l'arbre avec une canne à sucre pour faire tomber les fruits. Nous avons ramassé les plus claires car les foncées sont probablement de l'an passé.
Les amandes sont souvent vendus aux entreprises avec cette deuxième coque, ensuite ces entreprises utilisent une machine pour les décortiquer.
Voici une cagette d'amandes que nous avons ramassé.
Pour finir, Antonio et moi avons cassé quelques coquilles afin que l'on goûte ces amandes.
26 août :
Aujourd’hui Antonio m’a montré quelques arbres spéciaux qu’il possède dans ses champs.
Tout d'abord, il possède un arbre de papaye. Je n'en avais jamais vu auparavant.
Également il a des palmiers produisant des bananes. D’ailleurs certaines ont déjà été consommé et sont très bonnes. Il en reste encore comme on peut le voir sur cette image.
Enfin il possède de nombreux oliviers, arbres (comme les amandiers) historiques de la région et notamment avant l’arrivé des cultures tropicales (environ 30 ans).
En effet dans le paysage de l’Axarquia les mangues et avocats dominent aujourd’hui. Auparavant les vignes, amandiers et oliviers couvraient la majorité du territoire.
Pour mon dernier week-end sur place, nous sommes allés le samedi matin au marché de la Caleta de Velez à plus de 10 min. J’ai pu trouver 2 t-shirts qui me feront un souvenir de plus !
Le dimanche matin nous sommes allés dans un centre commercial à Velez-Malaga.
L’après-midi nous avons vu de la corrida dans l’arène du village. Il s’agit d’une pratique historique et traditionnelle en Espagne. C’est une expérience unique qui m’a surpris !
29 août :
Pour ma dernière semaine sur place, nous avons continué à désherber manuellement autour des arbres car les herbes se font un plaisir en profitant de l’eau du goutte à goutte.
Le ciel était vachement couvert et on pouvait entendre des orages au loin. Étonnement autour des 10h, la pluie est arrivée, nous avons donc du sortir de la parcelle. Nous sommes restés à l’abri vers sa cabane le temps que l’orage passe soit environ 30 minutes puis nous avons repris notre travail.
Ensuite Antonio m’a amené en début d’après-midi voir un élevage de poulets. Il s’agit de l’exploitation de sa sœur. Elle possède 2 bâtiments et les poulets sont répartis sur 2 étages. Le premier bâtiment contenait deux fois (2 étages) 12 000 poulets et le deuxième deux fois 4 000 poulets soit 32 000 poulets au total. Ces poulets sont fermés dans le bâtiment, ils ne sortent pas dehors.
Ces derniers avaient à ce moment 18 jours et sont gardés autour de 60 jours jusqu’à atteindre un poids d’environ 1,8 kg. L’exploitation travaille avec une entreprise qui leur fournit les poulets avec les aliments concentrés (mélange céréales) et qui leur achète les poulets une fois engraissés.
30 août :
Aujourd'hui, nous avons taillé quelques arbres d'avocats immenses afin qu'ils ne s'aggrandissent pas trop et produisent plus.
Nous avons vu d’autres arbres spécifiques dont certains fruits que nous consommons.
L’oranger est un arbre qui s’adapte bien au climat d’ici on peut en trouver dans plusieurs exploitations mais pas en production.
Le grenadier est également bien adapté, c’est un fruit qu’on a pas l’habitude de consommer en France mais délicieux.
Pour finir, le figuier aussi présent en France. Ce dernier a la particularité de donner 2 récoltes sur la même année (bifères). La première au printemps avec des fruits plus volumineux et la deuxième en fin d’été avec des fruits plus petits.
31 août :
Aujourd’hui, nous avons fertilisé les mangues comme les fois précédentes au travers de l'arrosage des mangues. Certains fruits commencent à mûrir, la récolte approche.
Puis nous avons changé de tâche, nous avons nettoyé le petit jardin d’Antonio en enlevant les pieds de tomate attaché à des cannes à sucre comme tuteur. Nous avons également coupé quelques palmiers car ils étaient trop concentrés au même endroit.
1er septembre :
Pour mon dernier jeudi, je me suis rendu à la maison du beau-fils d’Antonio où il fait sécher les raisins secs. Une partie étaient mûrs il a donc fallu couper les raisins 1 par 1.
C’est un travail long mais peu fatiguant.
Ensuite on les positionne sur des plaques spécifiques pour pouvoir trier les plus mûres (plus secs) ensemble et les moins mûres ensemble (plus juteuse).
Certains raisins restent donc un peu plus de temps au soleil et les autres sont mis en cagettes.
2 septembre :
Voilà arrivé le dernier jour de mon séjour en Espagne.
Nous avons récolté quelques mangues, amandes et raisins afin que je puisse en ramener en France.
Nous avons aussi décortiquer les amandes afin qu’elles soient prêtes à manger.
Antonio m’a amené chez lui et je lui ai offert une boite de gâteau et un sac d’Auvergne pour le remercier de m’avoir pris en stage.
Je suis très content d’avoir réalisé mon stage ici en Espagne en Andalousie. Mon maître de stage était formidable, rien à reprocher. J’ai pu apprendre et découvrir énormément de choses et voir des cultures, des conditions de travail totalement différentes qu’en France. J’ai pu rencontrer et échanger avec beaucoup de personnes, c’était très enrichissant. J’ai aussi pu apprendre et améliorer mon espagnol. Pour apprendre une langue la meilleure façon est d’aller dans un pays étranger, d’y rester longtemps et d’être seul pour être obligé, forcé d’apprendre et de parler.
J’ai effectué mon retour en voiture car mes parents sont venus passer des vacances ici. C’est un trajet très long (plus de 16h de voiture) nous nous sommes arrêtés dormir à Barcelone le samedi soir pour rentrer le dimanche en France.
Commentaires
Pas de soucis je continue à poster.
F.Soulès