Stage découverte agricole aux Pays-Bas : quand les cultures se rencontrent !

Stage découverte agricole aux Pays-Bas : quand les cultures se rencontrent !

PaysBas Pays-Bas

Publié par SylvainNivoche le  12.08.2021


Bonjour à tous !


Je m'appelle Sylvain et j'ai 19 ans. Je suis actuellement étudiant en BTS APV (Agronomie et Productions Végétales) au lycée agricole Naturapolis de Châteauroux, dans l'Indre (36). Dans le cadre de mon cursus scolaire, mon lycée m'a offert l'opportunité de pouvoir partir en stage à l’étranger durant 4 semaines afin de découvrir les pratiques aussi bien agricoles que culturelles d'un pays. C'est ainsi que, en ce jour du 8 août, je me suis rendu à Dronten, ville de taille moyenne (équivalente à celle de Châteauroux en termes de population) située dans la douzième et dernière province des Pays-Bas : le Flevoland. En effet, cette dernière n'a été construite qu'il y a cinquantaine d'années environ, après que l'assèchement des terres par une digue a été achevé. Eh oui, car tenez-vous bien, la région ne se situe non pas sur le continent stricto sensu, mais sur la mer ! Effectivement, le Flevoland constitue l'un des principaux polders néerlandais, c’est-à-dire l'une des plus grandes étendues artificielles de terre conquises sur la mer dans le but de rendre cultivables des terres immergées. C'est pourquoi cette province n'a obtenu son statut officiel que très tardivement, en 1986.

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Situation de la ville de Dronten

Après ce petit point historique pour vous situer le contexte géographique, parlons un peu de la façon dont s'est déroulé le début de mon stage ! Pour me rendre aux Pays-Bas à l'aide de ma voiture, il m'a fallu parcourir pas moins de 817 km, ce qui correspond à environ 7h45 de conduite sans compter les temps de pause. Une fois arrivé à la ferme, situé dans la campagne des alentours de Dronten, j'ai rapidement fait la connaissance de mes maîtres de stage, Hans et Yneke Reijne, ainsi que de l'un de leurs fils, Elmart. Vous l'aurez compris, la famille n’est pas uniquement composée de ces derniers : elle ne compte pas moins de 7 enfants au total !

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La famille Reijne

De haut en bas puis de gauche à droite : Teun (petit ami de Marrytha), Jurjan (1er fils), Wicher (2ème fils), Edwin (fils de Willinde et Bertjan), Anouk (petite amie de Jurjan), Bertjan (petit ami de Willinde et père d'Edwin et Eva), Willinde (2ème fille, petite amie de Bertjan et mère d'Edwin et Eva), Hans (maître de stage, époux d'Yneke et père de la famille), Connerijn (3ème fille), Yneke (maîtresse de stage, épouse de Hans et mère de la famille), Eva (fille d'Edwin et Bertjan, soeur d'Edwin), Marrytha (4ème fille et petite amie de Teun), Joran (petit ami de Rosalien), Rosalien (1ère fille et 1er enfant), et Elmart (3ème fils et dernier enfant).

J'ai également fait la connaissance de leurs 3 adorables chiennes : Lente (chienne au pelage marron âgée de 10 ans), Fella (chienne au pelage blond âgée de 5 ans) et Same (chienne au pelage noir âgée de 10 mois).

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Est ensuite venue l'heure du dîner vers 19h00, peu de temps, donc, après mon arrivée. C'était un repas chinois, et bien que ce fût la première fois que je mangeais de la nourriture chinoise authentique, je peux vous dire que je me suis régalé ! Au menu, pour commencer, soupe de tomate chinoise avec sa tranche de chips à la crevette. Puis, pour le reste du repas, une large gamme de choix était proposée : nouilles chinoises, riz avec jaune d'œuf brouillé, brochettes de poulet, viande de porc et légumes, avec comme boisson un jus ou un café. J’en ai également profité pour offrir à la famille un cadeau en guise de remerciement pour m’accueillir au sein de leur ferme. Il s’agissait de quelques produits locaux de ma région : du jus de pomme et de poire, des pâtes, de la confiture de mûres et de l’huile de colza HVE (Haute Valeur Environnementale).

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Après le repas, j'ai eu droit à une visite rapide de la ferme avec le propriétaire ainsi qu'à quelques explications concernant cette dernière. Elle est établie sur 2 sites, le principal étant celui où je séjourne, bien évidemment. Ce dernier est constitué de la maison d’habitation, d'une grande cour, de 2 hangars et d'un "mini zoo", avec un poney, une chèvre, des canards, des poules et des coqs, qui a originellement été créé par Hans et Yneke pour divertir leurs enfants lorsque ces derniers étaient petits. Enfin, la ferme abrite également une ancienne stabulation qui accueillait autrefois entre 35 et 40 vaches et qui sera détruite très prochainement, l’élevage de vaches laitières ayant été arrêté il y a 10 ans de cela, lorsque Jurjan, le fils aîné, a en partie repris l’exploitation familiale que ses parents détenaient chacun à parts égales (désormais, chacun d’entre eux en possède un tiers). En effet, ce dernier n’a pas souhaité continuer cette activité contraignante car la mise aux normes du bâtiment aurait coûté trop cher par rapport à la taille du cheptel. Ainsi, il aurait fallu augmenter le nombre d’animaux que comptait ce dernier pour que cette activité reste rentable économiquement.

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Vue d'ensemble de la ferme depuis l'entrée

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La maison d'habitation

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Les 2 hangars (principal puis secondaire)

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Le mini zoo de la ferme

En outre, Hans m’a donné quelques détails à propos de son parcellaire et des cultures qu’il met en place sur son exploitation. Il m’a donc expliqué que les champs qu’il cultive en propriété sont situés autour de cette dernière, tandis que ceux en location sont situés plus au loin. Dans ces derniers, il cultive ainsi :
  • des oignons : 25 ha
  • des pommes de terre : 20 ha
  • des carottes : 12,5 ha
  • du maïs : 11 ha
  • du blé : 10 ha
  • du ray-grass (prairie) : 10 ha

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L'un des champs d'oignons des Reijne, situé juste à côté de la ferme

À noter que les cultures légumières sont fournies à un agriculteur voisin en échange d’une partie du fumier que produisent ses vaches, afin que Hans puisse enrichir ses sols avec.

La famille est vraiment bienveillante et cherche réellement à connaître les gens, je sens donc que tout se passera à merveille et qu’une fois venu le moment de partir, je ne voudrai plus m’en aller d’ici ! Bref, vous l’avez sans doute déjà compris, je vous partagerai sur ce blog mes journées et mes impressions concernant les Pays-Bas, donc n’hésitez pas à le consulter régulièrement pour en savoir plus !

09 août :


Ce matin, j’ai accompagné Hans et Jurjan pour emmener sur le 2ème site de la ferme les 2 enrouleurs car ils ne servent plus à rien, l’humidité étant de nouveau présente et les cultures atteignant peu à peu leur maturité. Ainsi, pendant le trajet en tracteur, j’ai eu droit à quelques informations concernant l’agriculture aux Pays-Bas. D’abord, il est important de savoir que le Flevoland, comme j’ai pu le constater de mes propres yeux, est une province à très forte tendance agricole et majoritairement occupée par des cultures légumières, bien que le blé et le maïs y soient également assez présents. Cela se confirme lorsque l’on observe les 3 cultures principales de la région, que presque tout le monde cultive :
  • La pomme de terre
  • L'oignon rouge
  • La betterave sucrière

La province du Flevoland étant située sur un polder, les terres qui la composent sont très riches en sédiments, et donc en nutriments. En effet, au cours des derniers millénaires, de nombreuses particules de matière, les sédiments, se sont accumulées dans les sols suite à la décomposition de matière organique (décomposition de cadavres d’êtres vivants, par exemple), formant ainsi différentes couches : c’est ce que l’on appelle la sédimentation, phénomène qui enrichit les sols.

C’est pourquoi les cultures à forte valeur ajoutée, notamment celles citées ci-dessus, sont cultivées sur ces terres. L’excellente qualité des sols et l’expansion rapide des villes dans un pays de taille plutôt restreinte justifie le prix des terres : pas moins de 150 000 € à 200 000 €/ha !!! En comparaison, le prix des terres agricoles situées autour de chez varie de 3000 € à 5000 €/ha, en moyenne. Si l’on fait donc une moyenne entre les 2 extrêmes pour chacune des régions, on arrive à un prix des terres environ 44 fois supérieur aux Pays-Bas !!!

En raison de ces prix faramineux, presque tous les agriculteurs du coin n’exploitent que des terres en location puisqu’ils ne peuvent pas se permettre de les acheter. En effet, à moins que l’investisseur soit millionnaire ou qu’il ait reçu une somme d’argent très importante de la part du gouvernement lorsque celui-ci a souhaité l’exproprier de ses terres pour y concrétiser des projets d’aménagement du territoire, il est tout bonnement impossible de se procurer des terres aux Pays-Bas, ce qui est en partie dû à leur rareté grandissante. Il est donc en effet nettement plus avantageux de louer les terres, le prix d’un bail étant de 2500 € à 3000 €/ha/a, ce que reviendrait à une location de 60 ans pour atteindre le prix d’achat des terres !! Ce dernier m’a d’ailleurs vraiment choqué et laissé sans voix lorsque l’on me l’a indiqué, j’étais très surpris car je ne m’attendais pas à ce qu’il soit aussi élevé !

Une fois arrivé sur le 2ème site de l’exploitation, j’ai aidé Hans et Jurjan a désatteler les enrouleurs, puis ils m’ont appris à atteler du matériel, ce qui était nouveau pour moi, car bien que je sois fils d’agriculteur, je ne m’étais jamais attelé à cette tâche (vous noterez le jeu de mots ;-) ). Ensuite, nous sommes revenus à la ferme, où l’entreprise chargée du démantèlement de l’ancienne stabulation avait déjà commencé les travaux.

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Photo de la stabulation au commencement de sa démolition

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Photos du chantier après démolition complète de la stabulation

Par la suite, j’ai aidé Hans et Jurjan à terminer les travaux d’aménagement de l’entrée de la ferme qu’ils avaient déjà commencés auparavant : aplatissement du terrain puis du sable mis sur celui-ci avec un genre de dameuse ; pose de dalles, d’une borne et d’un poteau ; comblement des interstices entre les dalles avec du sable ; nettoyage et pose de petits blocs de pierre. Cet aménagement a été réalisé dans le but de rentre l’entrée de la ferme plus accessible aux camions, afin que ceux-ci puissent manœuvrer plus facilement lorsqu’ils viennent chercher les marchandises (récoltes). J’ai par ailleurs eu l’occasion de conduire le transpalette de la ferme, ce qui était vraiment une première pour moi ! Je trouve la conduite de cette engin assez facile et la prise en main est très rapide.

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Quelques photos des travaux d'aménagement de l'entrée de la ferme

L’après-midi, Jurjan a ramené à la ferme la ramasseuse à oignons, que j’ai ensuite commencé à nettoyer grossièrement à la main afin d’enlever les déchets végétaux coincés dedans. La machine n’avait pas été nettoyé après la récolte de l’an dernier, et effectivement, elle en avait bien besoin !

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Ramasseuse d'oignons après nettoyage
En fin de soirée, Hans et moi sommes allés chez l’agriculteur qui se chargera de la récolte des carottes, prévue demain, afin de récupérer une remorque spéciale qui servira à transporter ces dernières dans des caissons. Une fois rentrés, Hans a commencé à charger la remorque avec les caissons pour que tout soit prêt pour demain matin.

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Chargement des caissons pour carottes sur la remorque
Enfin, pour terminer ma journée, je suis allé rendre visite à mon amie Tchané Emma Lake, elle aussi en stage aux Pays-Bas, chez la famille Maerman. Vous pouvez d’ailleurs retrouver son blog sur ce site.

10 août :


Aujourd’hui, j’ai d’abord poursuivi le nettoyage de la ramasseuse d’oignons, puis j’ai également nettoyé 2 panneaux de signalisation indiquant une route glissante. Ils servent à avertir les conducteurs de l’état de la route car les tracteurs et les remorques, du fait de leurs passages récurrents, laissent parfois beaucoup de terre derrière eux, surtout lorsque l’humidité est importante dans les champs. Ces panneaux ont été mis en place dans l’après-midi, peu avant que la récolte des carottes ne commence, cette dernière ayant été repoussée. Pendant mes activités de nettoyage, l’entreprise a continué la destruction de la stabulation tandis que Jurjan est allé pulvériser sur les oignons un produit phytosanitaire contre le mildiou, maladie fongique bien connue des jardiniers, notamment pour les dégâts que celle-ci occasionne sur les pommes de terre et les tomates. J’ai également eu l’occasion de conduire un petit peu le transpalette de la ferme ainsi que le Same Silver 100.6 pour me faire la main dessus.

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Dalles amenées par l'entreprise effectuant les travaux

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Les travaux au niveau de la stabulation ont été terminés en l'espace de 2 jours seulement !

Cet après-midi, c'est sous un temps ensoleillé que la récolte des carottes a donc finalement pu débuter. Durant celle-ci, ma mission était simple : elle consistait à aplatir les monticules de carottes des caissons, avant que ces derniers ne soient empilés puis chargés dans le camion du transporteur. La récolte des carottes s’est achevée une fois l’équivalent de deux semi-remorques de palettes récolté car elle a lieu en fonction de la demande de l’acheteur puisqu’il s’agit d’une culture sous contrat. Les carottes tombées au sol et abîmées ont ensuite servi à nourrir le poney de la ferme.

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Ramasseuse de carottes de marque ASA-LIFT

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Les carottes sont d'abord ramassées par des cueilleurs (ici, il y en a 2 rangs) avec les feuilles puis en sont séparées, ces dernières étant rejetées à l'arrière de la machine.

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Au début, grâce à un système électronique piloté depuis la cabine, le châssis de la remorque est incliné vers la ramasseuse pour faciliter le chargement des carottes.

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Puis, il est ramené à sa position d'origine une fois les caissons à moitié remplis de carottes.

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État du champ après la récolte : on observe les déchets de carottes (feuilles) rejetés par la machine ainsi que le sol, à nouveau nu.

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Caissons remplis de carottes qui attendent d'être déchargés

Par la suite, Jurjan est allé traiter les pommes de terre et les oignons avec un antigerminatif, ce qui permet d’éviter leur germination lors du stockage. Pendant ce temps, Hans et moi sommes allés nettoyer la route située à côté du champ où a eu lieu la récolte des carottes. Les averses que l’on a eues ne nous ont pas facilité la tâche car la terre humide collait sur la route. Hans a donc passé la racleuse avec le tracteur et j’ai balayé juste derrière pour affiner le travail.

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État de la route pendant son nettoyage : la voie de droite a été nettoyée (passage de la racleuse) tandis que la voie de gauche est encore sale. On peut apercevoir le champ de carottes juste à gauche de la route.

En fin de journée, Hans, Jurjan et moi sommes allés voir le champ de blé pour vérifier si le grain était bien sec et donc prêt pour la récolte. Malheureusement, bien que le grain soit arrivé à maturité depuis un moment, il était encore trop humide à cause des récentes averses. Selon Jurjan, il ne sera donc pas prêt à être récolté avant vendredi. Il va falloir attendre…

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Champ de blé, qui attend d'être récolté

11 août :


Ce matin, Hans et moi avons mis en place une bâche plastique devant les barreaux métalliques du côté avant des 2 bennes Beco afin qu’une partie du blé ne soit pas perdue lors de la moisson de vendredi. J’ai ensuite balayé le fond des bennes et ai vérifié la pression des pneus, que Hans m’a dit d’ajuster à 4,0 bars, soit environ 60 psi.

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Bâche plastique verte vue depuis l'extérieur de la benne. Les grains de blé sont bloqués par la bâche avant de pouvoir atteindre les barreaux.

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Fond de la benne après balayage

Puis, durant tout l’après-midi, j’ai commencé à peindre la 1ère face du conteneur servant de local phytosanitaire avec 2 couches de peinture.

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État du conteneur avant qu'il ne soit repeint

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Conteneur après que la 1ère face a été peinte (2 couches)

En somme, aujourd'hui était donc une journée plutôt calme.

12 août :


Ce matin, Hans et moi avons changé les pneus larges dont était équipé le Deutz-Fahr Agrotron Profile 115 afin de les remplacer par des pneus fins, qui permettront de passer entre les rangs d’oignons lors de la récolte, et ainsi, de ne pas abîmer la culture.9483161652?profile=RESIZE_710x

Au départ, le tracteur était équipé de pneus larges, comme on peut le voir sur la photo ci-dessus. Ils sont utilisés dans la plupart des interventions techniques car un pneu large permet d'augmenter la surface de contact au sol. Ainsi, le tracteur présente une meilleure adhérence et tasse moins le sol puisque sa masse est davantage répartie.

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Avec des pneus larges

Puis, les pneus larges ont cédé leur place à des pneus plus fins, qui permettront aux roues du tracteur de passer entre les rangs d'oignons pour ne pas endommager ces derniers.

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Avec des pneus plus fins

Puis, en fin de matinée, nous sommes allés faire un tour dans le champ de pommes de terre situé le plus près de la ferme, afin d’évaluer l’ampleur des dégâts causés par le mildiou. Le champ de pommes de terre, situé à quelques centaines de mètres de la ferme.

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Champ de pommes de terre

D'abord, on constate un début d'attaque de la feuille par le mildiou. L'apparition de la maladie se manifeste par la présence d'une tâche de couleur brunâtre.

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Attaque de mildiou

Cette dernière est facilement identifiable du fait qu'elle peut être observée sur le dessous de la feuille. Par temps humide, on peut également remarquer la formation d'un halo blanc (moisissure) autour de cette tâche.

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Au cours du temps et grâce à des conditions météorologiques favorables (humidité > 75 % pendant au moins 2 jours d'affilée et température > 10 °C), la micro-algue du nom de Phytophtora infestans, qui provoque la maladie, va peu à peu se développer et la tâche observée sur la feuille de pomme de terre va s'étendre et noircir.

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Lorsque la surface de la feuille attaquée devient suffisamment importante, cette dernière va alors commencer à se recroqueviller puis va devenir friable une fois qu'elle sera morte. Cette maladie est extrêmement redoutée tant elle fait de dégâts. En effet, plus il y a de feuilles touchées et plus les surfaces occupées par la maladie sont importantes, moins l'activité photosynthétique de la plante est opérationnelle, ce qui finit par conduire cette dernière vers une mort inéluctable, la photosynthèse étant un processus bioénergétique vital pour les végétaux puisqu'elle leur permet de synthétiser leur propre énergie à partir d'une source d'énergie lumineuse et de matière minérale.

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L’après-midi, Hans m’a proposé de charger moi-même les 6 caissons pour carottes sur la remorque afin que celle-ci soit prête pour continuer la récolte demain.

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Et voilà les images du chargement de caissons que j'ai effectué.

Puis, pour terminer la journée, j’ai continué à peindre le conteneur servant de local phytosanitaire, toujours avec 2 couches de peinture : j’ai terminé la 2ème face, il ne me restera plus qu’une 3ème face à peindre. La 2ème face du conteneur, après qu'elle a été peinte

13 août :


Aujourd’hui, la récolte des carottes a repris. Comme d’habitude, il faut récolter l’équivalent de 2 semi-remorques.

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Déchargement de la remorque et chargement des caissons de carottes dans le semi-remorque

J’ai ensuite nettoyé la route avec le Same Silver 100.6 et la raclette pendant que Hans passait le cultivateur dans la partie déjà récoltée du champ. Cela m’a donné l’occasion de conduire un tracteur sur la route et en autonomie pour la toute première fois !

L’après-midi, j’ai nettoyé les vitres du Deutz-Fahr Agrotron Profile 115 afin qu’elles soient propres pour la récolte des oignons rouges, qui est prévue demain. J’ai également réalisé les pleins de carburant de ce tracteur et du Same Silver 100.6.

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État des vitres du Deutz après nettoyage


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Le champ d'oignon

Le champ d'oignons rouges situé à côté de la ferme est prêt à être récolté. En effet, lorsque les feuilles d'oignons se couchent au sol, comme sur les photos ci-dessus, cela indique que les oignons ont atteint leur maturité.

La moisson du blé a ensuite débuté aux environs de 15 h et a duré jusque tard le soir, vers 23h. Les 10 ha de blé de l’exploitation ont été intégralement fauchés. Peu après que la moisson a débuté, j’ai pu accompagner Jurjan à la coopérative de Dronten (point de dépôt) pour y acheminer une benne de blé.

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Récolte du blé avec une ancienne moissonneuse Massey Ferguson 38

Récolte du premier champ de blé, situé juste à côté du second site de la ferme, par un prestataire avec une ancienne moissonneuse Massey Ferguson 38

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Quelques images des andains de paille

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Vidange de la trémie de la moissonneuse-batteuse dans la benne

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La bâche plastique nous aura bien servis à éviter que le grain ne s'échappe de la benne !

La benne, une fois remplie, est fin prête à être livrée à la coopérative !

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Pésé sur le pont bascule

Arrivé à la coopérative, le chargement est d'abord pesé sur un pont-bascule pour connaître le tonnage en blé livré. Puis, le grain est ensuite déchargé sur des plate-formes en plein air avant d'être à nouveau chargé dans des semis-remorques, qui l'achemineront à destination des ports.

En cette journée, d’un point de vue météorologique, le temps était d’abord couvert le matin puis ensoleillé l’après-midi.

14 août :


Aujourd’hui, c’est le week-end, j’en ai donc profité pour me reposer un peu plus longtemps le matin. Tchané et moi avions initialement prévu d'aller visiter Amsterdam, mais cela s'est avéré plus compliqué que prévu en raison d'un cruel manque d'organisation et de planification.

L’après-midi, je suis donc allé voir Jurjan, qui récoltait depuis ce matin le champ d’oignons rouges situé à côté de la ferme.

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Rangs d'oignons rouges vus de l'extérieur (1ère photo) puis de l'intérieur du champ (2ème et 3ème photos)

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rangée d'oignon en cours de récolte

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À gauche, la partie du champ déjà récoltée, et à droite, la partie du champ non récoltée

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Machine pour la récolte des oignons

Pour la récolte des oignons, les Reijne ne possèdent pas de ramasseuse d'oignons automotrice, ce matériel ayant un coût relativement élevé si l'on tient compte du peu de surface cutivée en oignons dont ils disposent. Ainsi, la récolte se déroule en 2 étapes, dont la 1ère a été réalisée aujourd'hui : il faut d'abord enlever les feuilles des oignons à l'aide d'une effeuilleuse, qui est attelée à l'avant du tracteur, puis déterrer ces derniers à l'aide d'une arracheuse, qui est quant à elle attelée à l'arrière du tracteur. Cette dernière, après avoir retiré les oignons de terre, les disposent en rangs à l'aide d'une trappe conçu à cet effet, comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessus. La prochaine et dernière étape consistera à ramasser les oignons à l'aide de la ramasseuse/chargeuse, que j'ai auparavant nettoyée.

Le soir, j’ai invité Tchané pour boire un verre et j’ai ensuite rejoint Elmart et ses amis à la petite fête qu’il organisait dans le bar de la ferme. Eh oui, les Reijne ont aménagé un bar dans leur propre grange, ce qui est vraiment une idée pour le moins originale ! J’ai ainsi pu converser en anglais avec ses amis et en espagnol avec la petite amie d’un de ses amis, qui est péruvienne et venait elle aussi d’arriver aux Pays-Bas pour la première fois. Ces discussions étaient vraiment enrichissantes car elles nous ont donné l’occasion d’évoquer nos différences culturelles avec légèreté et nous avons vraiment tous bien ri !

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Bar de la ferme

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Bar situé dans la grange des Reijne, vu de l'intérieur (1ère photo) puis de l'extérieur (2ème photo)

En ce qui concerne la météo, celle-ci était l’inverse de celle d’hier : soleil le matin puis nuages durant tout l’après-midi.

15 août :


Aujourd’hui, je n’avais rien prévu de spécial étant donné la déprogrammation de la visite d’Amsterdam. Mais, l’après-midi, la voiture d’Yneke est tombée en panne. Hans et moi sommes donc allés la chercher pour la ramener sur le lieu de travail de Marrytha afin qu’elle puisse lui emprunter sa voiture. Marrytha travaille en partie sur une exploitation laitière comprenant pas moins de 350 à 400 vaches laitières, incluant veaux et génisses. Ainsi, elle m’a proposé de visiter cette dernière pendant que Hans jetait un coup d’œil à la panne de voiture d’Yneke.

La stabulation était équipée de nombreux robots de traite : 5, au total, sans compter les robots distributeurs d’ensilage, ou encore ceux servant à nettoyer les vaches ou à évacuer leurs excréments ! Je n’avais jamais eu l’occasion de visiter une exploitation laitière aussi grande et aussi automatisée ! Imaginez, 400 vaches, tout de même ! Et tout ce matériel ! En comparaison, par chez moi, les quelques exploitations laitières qui subsistent n’excèdent guère les 80-100 vaches laitières et disposent rarement d’un robot de traite automatisé du fait de leur taille…

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Comme vous pouvez le voir sur les photos, la taille de cette stabulation est importante.

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À gauche, en jaune, il s'agit de la brosse du robot permettant à la vache de se faire nettoyer.

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Ce robot permet de pousser les excréments des bovins afin de les faire s'évacuer à travers les caillebotis.

Après avoir fait le tour de la ferme, j’ai rejoint Hans et nous sommes allés voir Joran, le mari de Rosalien, qui était en train de récolter le ray-grass semences. Il l’avait préalablement fauché, fané puis andainé avant de le ramasser avec la moissonneuse batteuse.

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Andains de ray-grass

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La moissonneuse-batteuse permet de ramasser les andains de ray-grass et de séparer par la suite les graines du foin.

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Tracteur et benne utilisés lors de la récolte du ray-gras

Ce ray-grass sera donc ensuite utilisé pour réensemencer certaines parcelles en prairies car elles constituent un excellent précédent cultural. En effet, elles permettent notamment de ramener de la matière organique et de la vie biologique dans le sol avant l’implantation des tulipes que Joran cultive. C’était une journée très agréable et très ensoleillée.

16 août :


Ce matin, la récolte des carottes a repris. J’ai donc nettoyé à nouveau la route avec le Same Silver 100.6 et le raclette. Comme il a plu toute la matinée, cela ne m’a pas facilité la tâche car la terre collait davantage à la route.

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Caissons de caottes vides, à gauches, et remplis, à droite

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Chargement de caissons vides sur la remorque

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Caissons remplis de carottes attendant d'être emmenés par le transporteur

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Route sale avant le passage du tracteur et de la raclette

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Et après

J’ai ensuite retiré les bâches plastiques vertes et les serflex des 2 bennes Beco ayant servi lors de la moisson du blé, cette dernière s’étant achevée.

L’après-midi, j’ai accompagné Hans chez le concessionnaire Fendt du coin afin de récupérer des pièces, puis j’ai continué à agrandir un trou d’attelage que Jurjan avait déjà commencé à travailler. C’était la toute première fois que je travaillais l’acier, et je dois bien admettre que ça n’était pas évident !

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Trou du crochet d'attelage que je devais agrandir à l'aide de cet outil.

Concernant la météo, nous avons eu droit à des averses en début d’après-midi, comme le matin, puis le temps s’est couvert en fin d’après-midi.

18 août :


Aujourd’hui, j’ai donc débuté ma journée en allant chercher chez le concessionnaire les pièces que Jurjan avait commandées afin qu’il puisse changer un tuyau du Deutz, qui avait un problème de fuite. Une fois revenu à la ferme, j’ai pris le Same Silver 100.6 avec la racleuse et je suis allé nettoyer la route puisque Hans, Jurjan et le prestataire s’étaient remis à récolter les carottes. Cette dernière a été arrêtée lorsque l’équivalent de 2 semi-remorques de caissons de carottes a été chargé, comme d’habitude.

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Le chemin situé à côté du champ de carottes a fini dans un sacré état après les nombreux allers-retours de tracteurs et remorques !

Pendant tout l’après-midi, j’ai peint environ les 2 tiers de la dernière face à peindre du local phytosanitaire.

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La troisième face du conteneur est bientôt finie de peindre !

La météo était exactement la même que celle d’il y a 2 jours : des averses le matin et en début d’après-midi, puis un temps nuageux le reste de l’après-midi.