Je suis étudiante en BTS Gestion et Protection de la Nature au lycée agricole Jean Monnet. Le MIL Coopération Internationale, présenté au début de l'année scolaire, nous permet d'effectuer notre stage de 2 mois à l'étranger. J'ai décidé d'y prendre partie car j'adore voyager, et je suis sans cesse à la recherche de nouvelles rencontres et de nouvelles cultures car elles m'enrichissent. Après 8 mois de recherches intensives et désespérées, une personne clé nous a permis, moi et un camarade de classe : Thibault, de partir dans l'école Polytechnique de Viseu (ESAV), au Portugal.
Le thème principal est l'apiculture. Nous pensions faire des recherches scientifiques mais ça n'a pas été le cas. Alors, pour correspondre aux demandes du BTS, nous avons proposé un inventaires floristique sur les parcelles de l'établissement.
Nous avons exploré le monde agricole et la production de miel en bio, mais nous avons surtout découvert une culture et des personnes extraordinaires.

P.S pour une lecture correcte du blog, je vous conseille de le lire sur ordinateur (et passez la souris sur les photos afin de lire les annotations) !

L'apiculture au Portugal

L'abeille ibérique

L'abeille ibérique est celle avec laquelle les apiculteurs portuguais travaillent. Cette abeille est plus foncée, plus nerveuse et agressive que l'abeille mellifère de France.
C'est une sous-espèce de Apis mellifera. Les apiculteurs des pays du Sud d'Europe privilégient celle-ci parce qu'elle est plus a même de se défendre. Comme il y a très peu de fleurs l'hiver, elles s'arrêtent de travailler. Les apiculteurs n'ont donc pas à les nourrir car elles vivent sous leurs propres réserves.

Production de reines

Elle consiste à prendre des larves et à les placer dans des cellule royales artificielles. Chaque larve sera nourrit à la gelée royale, secrétion spécifique des abeilles, par les abeilles nourricière afin d'obtenir une reine. L'objectif de l'apiculteur est de retirer toutes les cellules avant que l'une sorte, car elle turait les autres !
Je ne suis pas forcément adepte de cette technique, tout comme trop les nourrir en hiver. Ces interventions humaines diminue leur autonomie et s'apparente à de la sur-exploitation à mon sens. Cependant nous avons essayé et c'est une manipulation très délicate !

L'entretien : le plus gros travail des apiculteurs !

Thibault est en train de fixer les plaques de cires aux cadres. Elles serviront de base aux abeilles pour construire les alvéoles en 3D. Les électrodes permettent de chauffer les fils de fer tendus parallèlement. La cire fond puis refroidie : elle est alors collée à la structure.

Intervention sur les ruches de la forêt

Installation de pièges contre le frelon asiatique :

Les frelons asiatiques sont un véritable fléau pour les apiculteurs. Différentes techniques ont été élaborées afin de diminuer leur impact sur les populations d'abeilles domestiques :

La version fait-maison

La version plus professionnelle !

Grâce à la disposition des fils (parallèles et doublés) seuls les frelons peuvent être électrocutés. En effet, l'envergure de l'abeille au vol est trop petite pour qu'elle touche deux fils en simultané, au contraire du frelon qui touche automatiquement les deux. Ce système ne les tue pas, mais permettra aux envahisseurs de prévenir ses congénères du danger à cet endroit. Ce qui diminuera leur abondance dans les ruchers.

Le matériel de l'apiculteur

Nous notons le jour, l'heure, la ruche et les actions effectuées sur celle-ci (division, nourrissage, reine manquante,...).

Les apiculteurs en pleine action !

Les gourmandes

Lorsque les apiculteurs ouvrent les ruches, du miel tombe souvent hors de celles-ci.
Les abeilles en profite alors pour aller voler/lécher ce miel, on dit qu'elles nettoient (et elles le font vite !).

Inventaire floristique

L'idée de départ était de démontrer que les arbres, ou une végétation non controlée, pouvaient avoir un impact sur les sols des cultures.
Pour cela, nous avons proposé un inventaire floristique d'un champ en bordure de forêt. La méthode la plus adaptée étant le transect, nous avons procédé ainsi, relevant les espèces tous les mètres.

Voici les graphiques résultants de nos travaux dans un champ.

Nous pouvons voir que le transect qui longe la forêt est beaucoup plus complet et riche que celui au milieu du champs. Les feuilles, avec le vent, doivent se déposer de ce côté-ci du champs, et enrichir le sol.
En somme, il est important de sensibiliser les agriculteurs aux haies et aux arbres longeant les cultures. Ils seront sources de vie (végétale et animale) et nourriront le sol.

P.S Il serait plus juste de faire ces transects à différentes périodes de l'année.

Le côté vacances

Les voyages

Nous avons eu de la chance de pouvoir partir souvent en road trip pour visiter le Portugal.
Voici des petites images qui illustrent des moments marquants !:

Les spécialités

La rubrique couchés/levés de soleil

Conclusion

Ce chapitre de ma vie m'a permis d'en savoir plus sur moi et le monde qui m'entoure. J'ai compris mon rythme, mon besoin d'être seule ou entourée et j'ai appris que je pouvais être autonome en voyage. J'ai surtout réalisé que je voulais qu'ils soient comme ça mes voyages : je veux être totalement immergée dans la culture du pays, et que mes expériences soient pleines de rencontres et de paysages.
J'ai pu apréhender la vie professionnelle et découvrir un rythme différent de la France, calqué sur le soleil et la chaleur.
J'ai rencontré de nouvelles personnes qui m'ont enrichies et qui resteront toujours près dans mon coeur.
Ce stage à l'étranger m'a ouvert les yeux sur les aprioris culturels et les pays moins attirants : il y aura toujours des choses à explorer. Jamais je ne serais partie de moi-même au Portugal, alors que ce pays regorge de surprises. Je crois que le meilleur, c'est que je suis partie à un moment important de ma vie, et que ce voyage m'a fait prendre de l'assurance quant à ma volonté de partir seule !

Merci à Cristina de nous avoir si chaleureusement pris sous son aile,
Et bien sûr merci à toi Helena pour ta bienveillance :)

FIN.