Le jour du départ est enfin arrivé ! Depuis la Bretagne direction : la Chine. Forcément, on part vers l’Est et le soleil levant.
Première étape, le train. Pour les Finistériens, la route est longue : trajet Brest – Paris, Paris-Lille, Lille-Bruxelles. On est pas encore sorti d’Europe que les ennuis commencent déjà : à Paris, on a un changement de gare entre Montparnasse et Gare du Nord, et la ligne de métro est en travaux. On contourne en prenant 3 métros différents, mais on arrive ric-rac avant le départ du train.
Puis à Lille, nouveau changement de gare, toujours aussi stressant. Finalement on arrive à Bruxelles, où on a quand mème le temps de déguster les célèbres frites bruxelloises accompagnées d’une bière belge. Et aussi d’admirer un peu la beauté de l’architecture dans la capitale de nos voisins francophones.
Le lendemain, à 7h, on retrouve les 4 étudiants de Quessoy à l’aéroport. L’équipe au complet se prépare alors au looonngg voyage : Bruxelles-Varsovie, changement d’avion, puis Varsovie-Pékin. Après 14 heures de vol, on arrive fatigué à Pékin, où le dernier avion, interne celui-là, doit nous amener à notre destination finale. Mais il y a un problème, ils ont inversé les noms et les numéros de passeport sur nos billets d’avion ! Or en Chine, la procédure, c’est la procédure, on ne plaisante pas avec l’administration, et l’administration ne plaisante pas avec nous. L’hôtesse d’accueil de la compagnie passe deux heures à essayer de corriger le problème sur son logiciel, pour nous dire finalement qu’elle a réussi mais que nous avons raté l’avion.
Heureusement, Clarisse (notre interlocutrice à l’université, qui parle français ! ) nous trouve une nouvelle solution, d'abord avec un mini-car jusqu’à la gare de Pékin, puis un train jusqu’à Weifang. Le trajet nous laisse le temps d’admirer par la fenêtre du train les paysages peuplés d’immeubles gigantesques construits par grappes (une vingtaine d’immeubles identiques à chaque fois), et l’agriculture pour le moins différente de la nôtre.
Nous arrivons finalement avec 7 heures de retard sur le programme, lundi soir à 18 heures. À la gare, nous sommes pris en charge par Clarisse qui nous emmène manger une fondue chinoise. Du coté des étudiants, quelques appréhensions culinaires… Et là, bonne surprise, pas de chien, de vers ou de cafards, et en plus c’est très bon ! Ce sont différents morceaux de viande qui se cuisent dans une énorme marmite de soupe à la tomate bouillante posée au milieu de la table. Beaucoup de nouvelles saveurs, tout le monde est conquis.
De retour à l’université nous découvrons nos chambres. Aïe, nouveau coup dur pour certains d’entre nous : le niveau de standing est assez bas par rapport à nos standards occidentaux, les lits sont durs, les toilettes sont des toilettes turcs, l’immeuble est vieux et dans son jus. Tant pis, on s’habituera.
Le lendemain est consacré aux procédures administratives et à trouver ses marques. En Chine, presque tout est dématérialisé sur les téléphones, et nous avons donc besoin de cartes sim chinoises. C’est très long à faire, mais essentiel, car mème le paiement de la cantine passe par des applications. Wechat, Alipay etc. Nous devons également nous faire enregistrer au bureau des visa étrangers, et faire des courses dans l’immense supermarché de la ville, à 1Km de l’université.
Entre deux procédures, nous avons tout de même le temps de découvrir le campus, qui est très grand par rapport à nos petites écoles bretonnes et surtout très bien équipé (il accueille 15 000 étudiants). Nous sommes également reçu avec beaucoup de cérémonie par le « Leader » de l’université et ses adjoints, et nous nous apercevons vite que la venue d’étudiants occidentaux fait sensation parmi les étudiants chinois.
Mercredi, le programme commence enfin. D’abord le matin, nous découvrons le centre de formation équestre de l’université. De très belles écuries, où de magnifiques chevaux nous attendent. On nous montre comment s’occuper des chevaux, on les brosse, on nettoie leurs sabots, on les équipe… heureusement, l’une d’entre nous possède des chevaux et explique aux autres les gestes à exécuter, ce que l’enseignante chinoise peine à nous faire comprendre dans sa langue.
Une fois les chevaux équipés, on nous apprend à monter. Ça n’est vraiment pas évident, deux seulement s’en sortent bien car ils ont déjà beaucoup pratiqué l’activité. Il y en a mème une qui est « brillante », d’après les enseignants chinois. Ouf ! L’honneur de la France est sauf…
Après le repas, cours de chinois avec Clarisse qui nous apprend le vocabulaire de base pour s’exprimer dans la langue de Confucius. Puis nous apprenons à faire du zongzi. C’est un aliment à base de riz sucré enfermant un fruit confit (qui ressemble un peu à une date ou un pruneau) cuit dans une feuille de riz. Ce sont les étudiants chinois qui nous apprennent à confectioner ces aliments traditionnels de la fête des bâteaux dragons, et nous nous sentons un peu comme des stars à qui l’on veut parler, que l’on veut photographier, filmer, ou ajouter sur les réseaux sociaux chinois Wechat.
Le jeudi sera une journée extraordinaire. Nous allons visiter le sanctuaire de Linsu, et porter les vêtements traditionnels chinois. Ce que l’on ne nous a pas dit, c’est que les équipes de télévision et de radio ont mandaté une trentaine de journalistes pour nous filmer et photographier durant toutes les activités de la journée, afin de tourner des clips vidéos pour la télévision chinoise et les réseaux sociaux. Nous essayons des vêtements traditionnels, nous posons avec comme des mannequins devant les caméras, nous apprenons à réaliser des éventails colorés, des œuvres en découpages, des porte-bonheurs en laine, et à confectionner des plats à raviolis en brins de sorgo... On découvre la culture chinoise, et on s’amuse bien !
Arrive le week-end. On en profite un peu pour visiter la ville de Weifang et ses environs. Avec ses 9 millions d'habitants, c'est une petite ville, mais pour nous c'est déjà géant !
Le dimanche, nous décidons de partir seuls quelques 80 kilomètres plus loin pour gravir la montagne de Yunmen à Quingzhou, et nous balader ensuite dans la vieille ville. La panorama et les temples que nous découvrons en haut la montagne sont incroyables, et malgré la chaleur, valent largement les efforts que nous avons fourni pour gravir les trois kilomètres de marches qui montaient à pic le long du chemin escarpé. Quant à la vieille ville, dont certaines rues datent de la dynastie Ming (1368-1644) et ont plus de 700 ans, on se croirait tout simplement dans un décors de film, l’animation des boutiques, des restaurants et des passants en plus. Une magnifique découverte !
Voilà, fin d'une première semaine bien remplie ! La semaine prochaine, de nouvelles découvertes nous attendent...
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Moise service civique à supagro et membre de l'équipe MOVEAGRI