Bonjour !
Voici une vidéo pour me présenter et introduire mon blog. Bon visionnage !

(Petite information : ne voulant pas être diffusées sur internet, vous ne verrez pas les visages des personnes que j'aurai rencontrées pendant ce stage, sauf ceux des touristes !)

Alors, c'est en ce dimanche 11 août que je quitte la région centre direction Paris, pour quitter le plancher des vaches, pour la première fois. Prendre l'avion n'est, d'ailleurs, pas toujours chose facile.

Décollage à 7h10, 1h45 de vol, atterrissage vers 8h25 à Prague. A 9h je prends un bus direction le centre de Prague pour prendre le train à 13h direction Ostrava, en Moravie-Silésie. Arrivée là-bas à 16h25, mon maître de stage vient me chercher et nous arrivons enfin, au bout d'une quinzaine de minutes, à la destination finale. Beaucoup d'attente me direz-vous, mais cela vaut le coup. En arrivant, je me suis installée dans le logement dont je bénéficie puis je suis allée voir le déroulement de la traite des chèvres.
Je connais déjà le procédé, mais il est très enrichissant de découvrir comment cela se passe ailleurs. D'ailleurs, j'ai été surprise par le système de robot de traite (que je connaissais de loin mais je n'avais pas eu l'occasion de manipuler ce système avant).

Première semaine :

Premier jour, Lundi 12 Août :

Je débute la journée à 7h par la traite des chèvres (race : Saanen), qui dure en général 4h ou 5h environ. Dans le cas où il y a un soucis avec les chèvres ou qu'il faut leur donner un traitement, les soigner, celle-ci peut se prolonger sur 6h. La traite s'est terminée à 11h.

J'ai participé par la suite à la vaccination des chevrettes, déjà grandes maintenant.

Et comment ne pas fondre devant ces agnelles nées il y a à peine quelques jours !

Deuxième jour, Mardi 13 Août :

Aujourd'hui je participe de nouveau à la traite, je commence à 7h. On termine à 11h, comme hier. Peut-être vous demandez-vous d'ailleurs comment se déroule une traite ?
Les chèvres sont séparées en plusieurs lots.

Tout d'abord, on fait monter un lot sur le quai de traite. Du moins on fait monter 24 chèvres, c'est le nombre de places disponibles sur le quai. Puis on fait venir les autres chèvres du lot qui attend. De cette manière on fait passer les nombreux lots les uns à la suite des autres.
Les chèvres doivent passer par une petite porte commandée pneumatiquement, ensuite elles accèdent à leur place.

En fin de journée j'ai eu la chance d'aller à la clinique équine de mon maître de stage pour une urgence. Un cheval souffrant de coliques a été examiné, une échographie a été réalisée pour vérifier l'activité interne de ce premier. Heureusement, il n'a pas eu besoin d'intervention chirurgicale, d'après le deuxième vétérinaire qui était également présent.

Par la suite, j'ai pu visiter les locaux et voir les pensionnaires qui ont, pour beaucoup, subi une intervention, plus ou moins importante.
Par exemple, une jument avait un soucis au membre antérieur (avant) droit. Il a fallu couper le tendon afin de le rallonger. Fascinant n'est-ce pas ?

Troisième jour, Mercredi 14 Août :

En ce jour, direction la clinique vétérinaire équine. Début de journée à 7h30. J'accompagne une assistante vétérinaire pour faire des injections sur un cheval. Par la suite, le palfrenier étant en vacances jusqu'à la fin de la semaine, j'ai aidé une autre assistante vétérinaire à curer les vingt boxes des pensionnaires. Une bonne grosse journée !
A 17h, après avoir fini de curer, nettoyer les abreuvoirs et vérifier que chaque cheval ait une ration suffisante pour la nuit, ma journée se termine.

A la clinique, on reçoit tous types de blessés ou malades. Comme hier soir avec le cheval souffrant de coliques. Dans l'après-midi, nous avons reçu un autre cheval souffrant de coliques, puis une pouliche ayant une lésion au paturon (os situé juste au dessus du sabot).

Le saviez-vous ? Cette lésion est causée par une "ringbone". Ce terme désigne une exostose, c'est une excroissance osseuse qui conduit au développement d'un nouvel os à la surface d'un os, ici, le paturon. Cette excroissance peut justement engendrer une lésion, ou simplement des douleurs. Dans ce cas, il faut opérer.

Quatrième jour, Jeudi 15 Août :

A 7h30, la journée commence. J'ai eu la chance d'aider les assistantes vétérinaires à soigner les chevaux. Sur certains pensionnaires, il a fallu retirer le bandage, nettoyer les plaies et refaire un bandage. On m'a chargée de nettoyer la plaie d'un cheval qui avait un abcès à la gorge, et qui a été opéré pour ça. J'ai désinfecté la plaie avec de la bétadine, puis j'ai appliqué du miel sur la plaie parce que
Plus tard dans la matinée, une assistante vétérinaire est venue avec moi et m'a demandé d'enlever le cathéter placé au niveau de la gorge du cheval. Donc j'ai coupé les points, le cathéter étant "cousu" à la peau pour qu'il soit immobilisé, puis je l'ai retiré.
Ensuite, j'ai nettoyé les abreuvoirs des chevaux car ceux-ci doivent boire dans une eau propre.

A 16h, j'ai participé à la traite des brebis. Le système est similaire à celui des chèvres. Le quai de traite est le même, il y a juste un changement au niveau des robots.

Les salariés de l'exploitation ne parlent pas anglais, alors j'ai essayé de me faire comprendre et de comprendre comme j'ai pu. Il me semble que ce boîtier sert à démarrer les manchons (ce qui sert à aspirer le lait), c'est-à-dire à les faire descendre et commencer à aspirer puisque c'est un système semi-automatique, puis à voir précisément le temps passé à traire une brebis.

A 18h, j'ai fait la traite des chèvres, qui s'est terminée à 20h.

Je connais maintenant le nombre de chèvres et de brebis à traire. D'après une salariée, il y aurait 110 brebis et 538 chèvres. Voilà pourquoi la traite des chèvres est aussi longue !

Cinquième jour, Vendredi 16 Août :

Aujourd'hui, je commence à 7h pensant que j'allais faire la traite des chèvres, jusqu'à ce que je croise mon maître de stage qui me dit qu'on va partir à 7h40 de la ferme. J'apprends alors qu'une jument doit subir une opération au niveau de l'appareil génital à cause d'une anomalie, et que je vais y assister. Arrivés à la clinique, une assistante vétérinaire me demande de l'aider à laver et préparer la jument en question. Mais entre nous qui devons la préparer et les docteurs qui vérifient toutes les 10 minutes l'appareil génital de celle-ci pour voir si elle est prête, il n'est pas évident de s'organiser.
C'est très impressionnant de voir l'endormissement d'un cheval. Plusieurs produits lui ont été injectés puis la jument s'est écroulée par terre. De cette manière, on lève l'animal grâce à un treuil pour le déposer sur la table de chirurgie. L'opération aura bien duré 1h30.
On emmène la jument en salle de réveil puis on attend. Il est nécessaire que quelqu'un soit toujours en train de surveiller si elle commence à se réveiller, car il faut l'aider à se lever dans ce cas.
Peu après, nous avons nettoyé les boxes avec deux autres assistantes vétérinaires.
En revenant à l'exploitation, j'ai participé à la traite du soir.
La traite se déroule deux fois par jour, le matin vers 5h ou 6h et le soir vers 16h.

Sixième jour, Samedi 17 Août :

Ce matin, une nouvelle opération doit de dérouler. Alors à 7h30 à la clinique, on commence à préparer notre patiente. Il s'agit de cette pouliche dont j'ai parlé mercredi, avec une exostose au niveau du paturon.
Ainsi, le but est de nettoyer, d'enlever cette exostose, puis de visser le pied à l'articulation, puisque l'os a dû être cassé pour gratter cette exostose.
Ensuite nous avons changé le pansement d'un poney, dont la blessure est située au niveau de la croupe.

Deuxième semaine :

Neuvième jour, Mardi 20 Août :

Aujourd'hui, je participe à la traite. Comme d'habitude, elle dure 4h.
Plus tard dans la journée, je suis allée faire un tour à la clinique équine parce qu'il y avait une urgence. Un cheval est arrivé avec le postérieur droit très abîmé, au niveau du jaret et au niveau du boulet, l'articulation située juste au-dessus du paturon.

Voici un schéma du membre du cheval, pour mieux comprendre (en cliquant sur l'image, ça l'agrandira, vous verrez mieux)(Source : aucoeurdeschevaux.com)

Il se trouve que le cheval souffrait d'un staphylocoque et d'un streptocoque, mais s'étant déjà largement propagé dans le corps, le cheval a été euthanasié. On m'a dit qu'une autre solution était possible, mais qu'elle est très honéreuse, et qu'il faudrait des traitements de choc, sans que l'on soit sûr pour autant que cela sauve le cheval.

Dixième jour, Mercredi 21 Août :

Comme souvent, ce matin j'ai fait la traite.
Au niveau de la vie des chèvres, j'avais remarqué que jusqu'ici elles n'étaient jamais sorties. J'ai posé la question. On m'a répondu qu'elles ne sortaient jamais, et ce pour plusieurs raisons :
-> dans un premier temps, raison la plus importante selon mon maître de stage, ils ont beaucoup de soucis de parasitisme, et le fait de les faire sortir dans les pâtures augmenterait les problèmes de parasitisme;
-> dans un deuxième temps, M. Hlubek a créé 4 rations spéciales qui seraient riches en énergie, protéines, etc..., soit tout ce dont ses chèvres ont besoin, ainsi elles n'auraient pas besoin de sortir, et les quantités de foin peuvent être diminuées;
-> dans un troisième temps, le fait qu'elles sortent et qu'elles se dépensent à l'extérieur diminue la production laitière.
Toutes ces raisons font que, d'après mon maître de stage, M. Hlubek, elles n'ont pas à sortir.

Onzième jour, Jeudi 22 Août :

Aujourd'hui, je voulais aller à la clinique équine. Habituellement, c'est le deuxième vétérinaire de la clinique qui m'emmène. Mais depuis quelques jours, je ne le vois plus. J'avais donc décidé de prendre le bus.
Malheureusement, il n'y avait personne à la clinique aujourd'hui, j'ai dû rentrer bredouille à l'exploitation.
En attendant, le curage du bâtiment des chèvres a commencé en fin de matinée.
En fin de journée, j'ai assisté à la traite des brebis et des chèvres.

A la fin de la traite, je suis allée donner le biberon aux 5 chevrettes nées depuis peu. Si mignonnes, impossible de résister !

Douzième jour, Vendredi 23 Août :

En ce jour, le docteur m'a conduite à la clinique. On a prodigué quelques soins aux pensionnaires, puis on a préparé un cheval pour une rapide intervention. Ce patient a un abcès au niveau de l'entre-jambe, proche de l'appareil génital (c'est un mâle). Ainsi, il a fallu inciser légèrement un bord de l'abcès puis insérer des gazes nouées bout à bout, qui seront retirées d'ici quelques jours.

Treizième jour, Samedi 24 Août :

Ce week-end, j'ai eu la chance d'être accueillie par une dame en Slovaquie. Alors ce matin j'ai pris un train depuis Ostrava à 9h15, direction Liptovský Mikuláš, arrivée à 11h44. La Slovaquie est beaucoup plus vallonnée que la République Tchèque, la nature est très belle et verdoyante.

A l'arrivée nous sommes allées manger puis nous nous sommes lancées dans une grande aventure dans les montagnes, pour une randonnée de 5h.
Nous avons fait une pause dans les sommets dans un chalet relais si je peux dire, au milieu de notre parcours.
A la fin de la journée, vers 17h30, nous sommes allées dans un parc aquatique, nous en avons bien profité pour nous détendre un peu, après un tel parcours.

Le soir au dîner, j'ai pu déguster un plat typique tchèque (bien qu'hongrois à la base), le goulash. Il faut savoir que ce plat est "revisité" en de nombreuses façons. Ici, on retrouve les tranches de pain cuit à l'eau; c'est très consistant; puis un poivron farci avec de la viande de boeuf et une sauce à la tomate, la soupe autrement dit. Car oui, la soupe est essentielle dans la cuisine tchèque, en hiver comme en été. Il y a toujours de la soupe pendant un repas.

Quatorzième jour, Dimanche 25 Août :

Ce matin l'aventure continue. Je prends le train à Ružomberok, en Slovaquie, non loin de la ville dans laquelle la dame qui m'a accueillie habite. Départ à 8h13, et c'est parti pour 6h15 de trajet direction Prague ! Je vais avoir le temps de m'ennuyer !!
J'arrive enfin à Prague, il y a déjà de belles choses à voir.

Troisième semaine :

Quinzième jour, Lundi 26 Août :

Après une bonne nuit de sommeil, c'est parti pour visiter Prague !
J'ai déambulé dans quelques rues, puis me suis arrêtée dans un restaurant. J'ai choisi de goûter un autre plat traditionnel de la République Tchèque : le St Venceslas
Je suis repartie, j'ai alors visité la tour de l'horloge astronomique.

Ensuite je me suis promenée un peu, j'ai traversé le pont Charles, zone uniquement piétonne, emblématique en République Tchèque.

J'ai pu visiter de magnifiques églises.

Je suis retournée à l'horloge astronomique pour participer à une visite guidée en français. J'ai pu observer les 4 maisons qui symbolisaient, il me semble, les 4 parties de Prague avec la vieille ville, la nouvelle ville, le petit côté et le château, noms donnés pour différencier ces parties. Avec le groupe de visite, nous sommes également passés par les souterrains sous les maison qui, jadis, étaient les ruelles de Prague. Si je me souviens, c'est aux alentours du XIVème siècle que le niveau des rues a été réhaussé de 6m à cause des inondations. C'est pour cela que maintenant ce sont des souterrains.

Seizième jour, Mardi 27 Août :

Ce matin, je décide alors de visiter le musée national de l'histoire naturelle de Prague.

Magnifique musée, riche en informations, avec même une galerie dédiée uniquement aux géodes, météores, pierres précieuses et tout ce qui s'en suit. C'est extraordinairement stupéfiant !

Dix-septième jour, Mercredi 28 Août :

Aujourd'hui, je participe à la traite à 7h. Etonnamment, elle a fini plus tôt que d'habitude parce qu'elle avait débuté bien plus tôt, et la dame qui faisait la traite était plus rapide que les autres.
Impressionnant !
A la fin, j'ai aidé une salariée à remettre les embouts en caoutchouc dans leur socle en plastique pour monter les manchons. Le manchon est la partie que l'on branche sur les mamelles pour traire.

Dans l'après-midi, je visité le musée de la mine à Ostrava, le Mining Museum Landek Park. Il était très intéressant de voir le parcours des mineurs à l'époque.

Dix-huitième jour, Jeudi 29 Août :

Du nouveau, j'ai débuté la matinée par la découverte de l'atelier de fabrication des yaourts et des bouteilles de lait.

J'ai eu droit à des explications très complètes : la dame (qui m'a accueillie dans la salle de production) m'a expliqué que le lait était chimiquement pasteurisé en le faisant chauffé à une température d'environ 78°C pendant quelques secondes et en ajoutant des produits spécifiques. Malheureusement, en anglais et avec la complexité des termes, j'ai oublié les noms... Désolée.

Elle m'a expliqué le fonctionnement du matériel permettant la fabrication des yaourts et la mise en bouteille du lait.

On a met en route la machine qui sert à remplir les bouteilles de lait. La machine est rincée avant d'être utilisée. On a ajouté un accessoire très important au système, un appareil qui va projeter de l'encre sur la bouteille pour marquer la date limite de consommation.
Les réglages pour le remplissage des bouteilles sont très précis, il faut être minutieux et bien connaître la machine. Les réglages à effectuer sont :

- la largeur des "tubes" qui vont remplir les bouteilles;
- la largeur et la profondeur des barres qui vont maintenir les bouteilles en place pendant le remplissage (démontré "schématiquement" sur l'image : entouré en vert pour la largeur, entouré en rouge pour la profondeur, le rouge désigne aussi l'ensemble des barres de maintient);
- la rapidité de remplissage;
et il me semble que c'est déjà pas mal !

C'est parti pour remplir près d'une bonne centaine de bouteilles !

Vingtième jour, Samedi 31 Août :

Départ pour Prague, une nouvelle fois. J'ai pris le train dans la matinée, puis je suis arrivée dans l'après-midi à Prague. Je me suis promenée un peu dans les rues de cette belle ville puis j'ai attendu des élèves de mon lycée et trois professeures pour une petite sortie, un repas au restaurant et une nuit à l'hôtel. J'ai même pu revoir ma meilleure amie qui fait partie de ce groupe !!
Pour mieux comprendre, c'est un groupe d'apprentis de Naturapolis, qui font une mobilité en Slovaquie : ils sont en stage professionnel pendant 3 semaines dans des exploitations agricoles et des entreprises de travaux paysagés.


Prague by night !

Jolie vue depuis le 7ème étage de l'hôtel. Charmant n'est-ce pas ?

Vingt-et-unième jour, Dimanche 1er Septembre :

Ce matin c'est reparti pour prendre encore un train, pour rentrer à Ostrava. J'en ai profité pour réaliser quelques tâches ménagères.

Quatrième et dernière semaine :

Vingt-deuxième jour, Lundi 2 Septembre :

La journée démarre tranquillement, on m'avait donné rendez-vous à 10h à la salle de production.
Tout d'abord, on a vissé les bouchons sur les bouteilles de lait qui ont été préparées au cours de ce week-end. Car comme le lait est encore très chaud au moment de la mise en bouteille, on ne ferme pas complètement les bouteilles pour que la chaleur s'échappe et que celles-ci ne s'écrasent pas sur elles-mêmes.

En effet, l'air chaud prend plus d'espace tandis que, logiquement, à l'inverse, l'air froid en prend moins. Ainsi, si l'on remplit, par exemple, une bouteille en plastique avec un liquide chaud, quand ce dernier va refroidir, la bouteille va subir un phénomène particulier, elle va s'écraser sur elle-même. Voilà pourquoi on ne ferme pas tout de suite complètement le bouchon, pour laisser sortir la chaleur sans déséquilibrer la pression à l'intérieur de la bouteille.

J'ai pu voir par la suite la production de yaourts. Il faut savoir qu'il y a plusieurs parfums disponibles pour les yaourts en bicouche :
- fraise;
- caramel beurre salé;
- nature.
Dans la vidéo ci-dessous, on peut remarquer que la couche ajoutée est du caramel. Il y a une pile de pots, un pot est tiré, puis une couche de caramel est déposée au fond du pot, puis le lait est rajouté par dessus, ensuite un opercule est posé sur le pot, puis une espèce de presse vient coller et rendre hermétique le pot de yaourt. Voilà, le lait n'a plus qu'à se figer, c'est pour ainsi dire prêt !
Après avoir bien observé et compris le système, je suis allée aider une autre dame pour mettre en lot les bouteilles de lait dont on a précédemment vissé les bouchons. L'objectif est de faire des packs de 4 bouteilles de lait, puis de les répartir sur une palette en faisant "3 étages", afin de les expédier dans les différents points de vente.

Sur certaines palettes sont ajoutés des cartons de fromage ou des yaourts.
On a terminé par coller des étiquettes sur les fromages destinés à la vente. Ces fromages sont des tranches de Gouda au lait de chèvre, emballés sous vide en tranche individuelle.

Vingt-troisième jour, Mardi 3 Septembre :

Aujourd'hui mon aide est requise en salle de production des yaourts et bouteilles de lait. Dès 7h, c'est la course, beaucoup de choses à faire.
Tout d'abord, comme hier, il faut visser les bouchons des bouteilles de lait remplies cette nuit. Et oui, ils travaillent même la nuit !
On a vissé jusqu'à s'en faire des ampoules même ! On va pouvoir éclairer pour le coup !
Bon, reprenons...
Ces bouteilles, tout comme la veille, sont destinées à être distribuées dans les points de vente en format palette. Alors on a bouché les bouteilles, on en a fait des packs de 4 que nous avons disposé sur les palettes.
Toutes les bouteilles mises en packs ne sont pas pareilles. Aujourd'hui il y avait deux types de bouteilles à mettre en lots. Les seules différences sont la forme, la quantité et l'étiquette présente sur la bouteille. Sur les derniers lots, il a fallu coller des étiquettes avec des codes barres, tous les lots n'en ont pas forcément.

Ensuite, avec une autre jeune fille qui travaille ici, nous nous sommes chargées de plier des cartons qui serviront de support pour les pots de yaourt lorsqu'ils sont mis en vente dans les supermarchés, boutiques, etc...

J'ai fini la journée tranquillement par une petite visite d'Ostrava avec la dame avec laquelle je travaille quand je suis à l'atelier production des produits laitiers, et son mari. Des gens charmants !
Ostrava est une belle ville, dont certaines parties où l'architecture est très colorée.

Dans d'autres parties de la ville, l'architecture est moins colorée, mais vraiment distinguée, je trouve.

Nous nous sommes installés dans un bar et j'ai eu la possibilité de goûter à six échantillons des bières spéciales de la République Tchèque. Nous nous sommes partagés tous les trois les échantillons.
Malheureusement, je ne me souviens pas des noms de ces bières ni de leurs caractéristiques, tellement c'est bizarre et les noms compliqués. Navrée pour ceux qui désiraient peut-être en connaître les noms.

Puis j'ai découvert une autre spécialité d'ici, le camembert mariné, ici dans une sauce épicée, accompagné de piments. Son nom est Nakládaný hermelín. Oups, j'ai oublié de prendre une photo avant de le découper, donc c'est bien moins appréciable à regarder sur l'image ci-dessous, après le découpage (cela vous donne tout de même une petite idée).

Petite anecdote : le mari de la dame m'a expliqué qu'ici, la façon de produire du camembert est différente. Celui-ci à la même croute que celui que nous connaissons, mais il est extrêmement liquide à l'intérieur. De plus, les tchèques le détournent en de nombreuses manières : camembert "enrobé" de poivre, camembert avec du serpent ou je ne sais trop quoi (je n'avais pas trop compris ce qu'il disait sur le moment tant il rigolait en voyant la grimace que je faisais), camembert avec tout un tas d'enrobages étranges.

Il se trouve que les tchèques ont un autre fromage spécial, le Tvarůžky. C'est un petit fromage en forme de donut ou de galet, très jaune, avec une odeur et un goût très forts. Je n'ai pas pris de photo en les voyant dans une vitrine donc voici une photo d'internet (Source : Chatař Chalupář).

Mmmh, appétissant...n'est-ce pas ?

Vingt-quatrième jour, Mercredi 4 Septembre :

Aujourd'hui, j'ai fait la traite. Je n'avais pas précisé, mais pour nettoyer la salle de traite et l'aire
d'attente, il faut passer le jet d'eau partout, puis racler avec des espèces de pelles étranges pour rassembler les saletés et les déjections des animaux.
Pas très glamour, surtout en voyant une photo. Mais il faut bien que j'illustre. Bon appétit !
(Il faut bien rigoler.)

Vingt-cinquième jour, Jeudi 5 Septembre :

Comme hier, j'ai fait la traite avec les salariées.
En fin d'après-midi, j'en ai profité pour me balader un petit peu dans le village, Krmelín, auquel l'exploitation se rattache, situé tout juste à côté.

Vingt-sixième jour, Vendredi 6 Septembre :

Jour de départ pour rejoindre les camarades que j'ai vu le week-end dernier.
J'ai rangé, nettoyé l'appartement, fait mes valises, dit au revoir à tout le monde.
Une professeure, partie de la Slovaquie avec des apprentis, passe me chercher. Nous sommes partis pour la Pologne en fin d'après-midi. La Pologne est aussi un magnifique pays, que je voulais visiter depuis longtemps.
Nous nous sommes tous retrouvés avec les autres élèves et professeures pour diner et dormir à l'hôtel.
Demain, une grande journée s'annonce.

Vingt-septième jour, Samedi 7 Septembre :

Dès 8h, nous devions être prêts pour visiter Auschwitz-Birkenau. Vraiment intéressant, mais beaucoup d'émotions m'ont traversée, c'était bouleversant.

L'après-midi, nous avons visité les mines de sel à Wieliczka, à côté de Cracovie.

Le saviez-vous ? Cette mine a une profondeur de 9 étages, soit environ 327 mètres en-dessous du niveau de la terre. Les galeries s'étendent sur 245 km.

Magnifique ! Chaque sculpture, retraçant certaines périodes de l'histoire de la Pologne, est en sel.

Cette mise en scène (une voix off racontait cette petite histoire) évoque la démarche de la princesse Kinga en Pologne de faire du sel un commerce, afin de faire prospérer son pays.

Parfois, on pouvait admirer des lacs de sel dans les mines.

Mais ce que j'ai préféré, c'est la grande chapelle créée dans les mines. Il a fallu près de 35 ans d'extraction pour obtenir ce chef-d'oeuvre ! Et évidemment, tout est en sel, des parois jusqu'au statues.

Vingt-huitième, Dimanche 8 Septembre :

Aujourd'hui, visite de Cracovie avec les apprentis.
Nous avons flané sur la grande place centrale médiévale, Rynek Główny.

Dernier plat traditionnel, celui-ci est polonais : le bagel.

Les apprentis sont partis en début d'après-midi.
J'ai profité du reste de la journée pour visiter le château royal de Wawel.

Vingt-neuvième jour, Lundi 9 Septembre :

C'est le jour du départ.
Une professeure et moi nous sommes préparées, 6h30 à l'aéroport de Cracovie Jean Paul II, pour avoir le temps de faire toutes les démarches avant le vol.
A 10h, l'avion a décollé, puis à 12h nous avons atterri à l'aéroport de Paris Roissy Charles de Gaulle.
Une petite heure de RER pouvoir rejoindre de la famille qui est venue nous chercher.
En fin de journée, nous sommes chacune rentrée chez nous, la professeure et moi.
C'est quand même agréable de revoir les proches, reprendre les marques.


Les expériences vécues m'ont apporté beaucoup de choses, sur le plan social, émotionnel, culturel parfois.
Je garde en tête que même si ce n'est pas toujours facile, nous avons passé un mois à l'étranger, où nous n'avions aucun repère, mais nous l'avons fait, et nous avons évolué.
Je remercie mon professeur, qui nous a permis à mes camarades de classe et moi de vivre cette expérience.

Merci de m'avoir suivie dans cette aventure, et...

Louise, BTS ACD