3000 km, c'est ce qu'affichait notre compteur, lorsque de chez toi nous sommes sortis.
Soit 1500 km de transport en commun et 1500 km sur notre « bici ».
Et à vrai dire tu m'as surpris !
Le sud Lipez
Après avoir traversé une partie de l'Argentine et du Chili,c'est par le sud Lipez, que chez toi nous nous sommes introduits.
A cette altitude (4000 mètres) la température matinale nous refroidit.
Lorsque que nous passons ta Laguna Blanca, le climat s'adoucit.
Le soir, la chaleur de tes eaux thermales nous permet d'oublier que dehors ça c'est rafraîchi.
Le lendemain, ta Laguna Colorada nous séduit :
Haute en couleurs et habitée par des oiseaux roses ou gris.
Plus loin on s'aperçoit encore que chez toi la nature vit et on entend des animaux pousser des cris.
A Avaroa, tes habitants ont fui.
Nous longeons un peu la voie ferrée, puis regagnons ton gigantesque Salar D'Uyuni.Le salar d'Uyuni et plus au nord
Les chiffres de ton désert blanc donnent le tournis :Environ 100 km de large, 150 km de long, pour 10582 km² de superficie. Avec différentes stratégies, tes habitants en tirent profits.
Certains récoltent le sel, un condiment qui accompagnera pomme de terre ou riz...
D'autres fabriquent des briques pour des maisons « tradi » ou des hôtels cosys (que nous avons juste visité, hors budget, dommage !),
Enfin, d'autres jouent la carte du tourisme, comme ici sur l'ïle d'Incahuasi.
Plus au nord, sur le plan agricole, la culture de la quinoa domine avec suprématie. Pour produire, tes habitants utilisent encore les méthodes de papy, mamie.
Pourtant au sein de la filière, des progrès sont accomplis (formation d'ingénieur, conseil technique, coopérative, communication ...)
Quelques organismes :
- MDR y T (Ministerio de Desarrolo Rural y Tierras) : www.agrobolivia.gob.bo
- INIAF : www.iniaf.gob.bo
- ANAPQUI (Asociacion Nacional de Productores de Quinua) : www.anapqui.org.bo
En effet la majeure partie de la production est exportée vers l'Europe ou les Etats-Unis.
Ce marché lucratif grandit, de même que le marché traditionnel de Oruro, où l'on trouve de tout à petits prix.
Suivant les besoins des clients, les stands changent à midi.
Surprenant de voir tes habitants vendant les mêmes articles dans leurs petits abris. A croire que chez toi, dans le jeu commercial, on joue ensemble plus qu'être ennemi.
Notons aussi, que même le train est de la partie. Il se faufile entre les échoppes, telle une anguille. Enfin en allant vers La Paz, à Sica Sica, un petit concert gratuit, nous réjouit.Comme à Oruro, à El Alto on trouve de tout, même des têtes de moutons ou des grigris (fœtus de Lama, à enterrer sous sa maison pour apporter la chance).
Cette ville est une sorte de « grand fourbi » où les gens circulent, tels des fourmis. En contre-bas, nous rejoignons La Paz à bord d'un « combi »
Durant ta fête du Gran Poder, la voirie se transforme avec folie.Tes téléphériques, véritables transports en commun me rappellent le ski.
Sans être ta capitale, cette ville en a tous les acquis (Gouvernements, ambassades des pays étrangers, ministères, musées, places...)
Plus au Nord à Copacabana, sur les rives du lac Titicaca, dans ta « station balnéaire », le soleil brille
Ici, même auprès des voitures le « padré » officie .
Et pour 20 bolivianos (=3€) on déguste une bonne truite avec l'île du soleil en vis à vis.
Plus au sud à Potosi.
Grâce à tes mines d'argent, la ville s'est enrichie.En effet de nombreux pays se sont ici fournis.
Mais aujourd'hui les ressources se sont affaiblies et le rêve est bien fini.
Enfin à Sucre, ta capitale, jolie ville aux façades blanchies.
La féerie des places arborées rompt avec le désordre de la voirie.
Et les collines, surplombant la ville invitent à la flânerie.
Bolivie
Tu as su garder tes traditions et avancer dans la vie.A présent, ton président Evo Morales semble poursuivre ainsi.
Et en ce sens, tu m'as surpris !
Toutefois en terme d'hygiène et de respect de l'environnement, certains lieux ressemblent à des porcheries.
Et à ce titre aussi, tu m'as surpris !
Des progrès permettraient d'améliorer la santé de chacun et de préserver ton écologie.
Espérons donc que tes habitants, défenseurs de la Pachamama (terre mère), sauront prendre soin de leurs débris.
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